Cette hausse serait "la goutte de trop non seulement pour les familles françaises, mais aussi pour nos chefs d’entreprise", selon le président du Rassemblement national Jordan Bardella.
Jordan Bardella a été reçu par Gabriel Attal vendredi 19 janvier à Matignon. Il a demandé au nouveau Premier ministre de renoncer à la hausse des tarifs réglementés de l’électricité prévue le 1er février.
Selon le journal Le Figaro, cette augmentation constitue une "inquiétude majeure" pour la France du travail, pour les classes populaires et les classes moyennes. "Je lui ai demandé de renoncer à cette hausse, considérant qu’elle serait la goutte de trop non seulement pour les familles françaises, mais aussi pour nos chefs d’entreprise", a indiqué le président du Rassemblement national.
A cette occasion, le leader RN n’a pas manqué de dénoncer "une spoliation des biens des Français", en estimant la nécessité de sortir des "règles de fixation des prix du marché européen de l’électricité", qui fait que la France ne paie plus aujourd’hui l’électricité au prix qu’elle la produit.
En 2021, le gouvernement a lancé le bouclier énergétique pour limiter les hausses des tarifs de l’électricité et du gaz. En raison de la fin progressive de ce bouclier, les tarifs réglementés de l’électricité doivent augmenter en février de 10% maximum.
Outre l’énergie, Jordan Bardella a également alerté Gabriel Attal sur "le mouvement de colère" des agriculteurs, qui ont multiplié cette semaine les manifestations en Europe. En effet, ils ont réclamé notamment une clause "miroir" afin d’imposer aux produits agricoles importés à bas prix les mêmes exigences qu’à ceux fabriqués ou cultivés en Europe.
"Il faut décréter l’état d’urgence agricole et instaurer le patriotisme économique pour protéger nos agriculteurs", a sollicité l’eurodéputé.
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