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Le duo de ministres Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu sera chargé de l’animation du "grand débat national" qui devrait commencer ce mardi 15 janvier.
Après une polémique sur son salaire fixé à 176.000 euros brut, Chantal Jouanno, initialement désignée par le gouvernement pour animer le "grand débat national", a jeté l’éponge. L’ancienne sénatrice estime que "les conditions de sérénité nécessaires" n’étaient plus réunies.
Plusieurs sources gouvernementales ont affirmé lundi que l’organisation de ce débat inédit a été donc confiée à la secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique, Emmanuelle Wargon et le ministre chargé des Collectivités territoriales Sébastien Lecornu. L’opposition dénonce cependant une discussion contrôlée, verrouillée par le pouvoir en place, et donc partiale.
Au micro d’Europe1, Emmanuelle Wargon a affirmé être "d’accord pour dire que le grand débatne peut être placé sous le contrôle de ministres ou du gouvernement". Mais, la ministre a toutefois souligné que ce n’était pas le cas. Elle a défendu la tenue d’un débat "neutre", "impartial" et "de qualité", rapporte 20Minutes.
Il faut savoir, insiste Emmanuelle Wargon, que le débat n’est pas placé sous leur contrôle. Après la fin de mission de la Commission nationale du débat public (CNDP), il a été convenu de "séparer les deux rôles" de l’instance : "organisation et mobilisation d’un côté, garantie de l’indépendance et de la restitution de l’autre". Les cinq personnes qui seront désignées vendredi se chargeront de la dernière mission. La ministre souligne qu’elle et Sébastien Lecornu seront "les interlocuteurs des maires, des associations ou des citoyens qui souhaitent organiser des débats"