Emmanuel Macron a donné une interview dans la soirée du lundi 15 mai. "Déconnecté", "hors-sol", "méprisant", quelques minutes après son entretien, les oppositions ont vivement critiqué le chef de l’Etat.
Les oppositions ont fortement réagi quelques minutes après l’interview donnée par Emmanuel Macron sur TF1 lundi. Ce dernier a annoncé l’envoi de nouvelles munitions à l’Ukraine, et une baisse d’impôts pour les ménages.
Pour le député insoumis François Ruffin, le locataire de l’Elysée est "complètement hors-sol", ne comprend pas comment vivent les gens et il n’a rien à proposer sur le "terrain des salaires". "Les Français sont en attente de pouvoir d’achat. (...) Ils sont en attente de justice fiscale", a-t-il mentionné sur la chaîne BFMTV.
Sur Twitter, Manuel Bompard a déploré un entretien sonnant comme un énième exercice d’autosatisfaction, de mépris et de mensonges. "On comprend pourquoi 65% des Français ne l’écoutent plus", a-t-il noté. Pour Mathilde Panot, Emmanuel Macron est "déconnecté comme jamais". Le socialiste Olivier Faure a particulièrement réagi à la phrase prononcée par le président de la République : "Même quand il y a des contestations, on ne change pas". "Etre impopulaire vaudrait brevet de courage. Plus qu’impopulaire Macron est minoritaire. Il méprise 9 actifs sur 10, tous les syndicats et l’Assemblée nationale", a-t-il commenté.
Selon l’écologiste Marine Tondelier, le président de la République est "méprisant", et le vrai mépris, c’est de mentir aux gens. "Qui nous a menti en promettant une revalorisation des petites pensions à 1 200 euros ou en nous présentant la retraite à 64 ans comme la seule solution pour combler le déficit ?", a alors demandé la secrétaire nationale d’EELV sur le réseau social.
A droite, Marine Le Pen a jugé que le chef de l’Etat a fait "un déni de réalité sur le macronisme". "Appauvrissement des classes moyennes, ensauvagement de la société, mépris pour la démocratie... Un autoportrait sévère mais juste !", a-t-elle écrit. Selon ses dires, le Rassemblement national est prêt pour réussir là où ils ont échoué.
Pour l’élu RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy, le souhait d’Emmanuel Macron de baisser de deux milliards d’euros les impôts sur les ménages d’ici 2027 est "encore une escroquerie macroniste".
Le Républicain Eric Ciotti a de son côté qualifié cette interview de "très longue, trop longue". "Un peu le sentiment que le président a parlé pour ne rien dire. Ce n’est pas la répétition des discours qui leur donne de la force", a annoncé le président LR.
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