Dans une interview exclusive accordée à RTL, le chef de l’Etat, Emmanuel Macron a évoqué les principaux points d’achoppements en cette rentrée 2019 comme la réforme des retraites, les urgences ou encore la laïcité.
Après un voyage mouvementé à Mayotte et à La Réunion, le président de la République a accordé un entretien exclusif à RTL. Emmanuel Macron a consacré son allocution sur les grands enjeux de l’acte 2 de son quinquennat. Avant d’attaquer le vif du sujet, le chef de l’Etat a fait un bilan de ces deux années et demi de présidence. "J’ai pas de regrets ou de remords ce n’est pas mon tempérament, mais je suis convaincu que le temps passe formidablement vite, et donc on n’a pas le droit de le perdre", a-t-il confié.
Parmi les points de crispation évoqués par Emmanuel Macron figure avant tout la réforme des retraites. Le locataire de l’Elysée a alors défendu une réforme juste qui permettra de corriger des inégalités critiquées depuis des décennies et qui n’ont jamais été traitées. "Je pense que la solution n’est pas tellement de cotiser plus ni de baisser les retraites. On va sans doute vers un modèle où on doit travailler un peu plus, mais avec plus de visibilité et plus de clarté", a noté le président français.
Alors qu’il est toujours reproché de ne pas évoquer ou de parler très peu de la laïcité et de l’islam, Emmanuel Macron a souligné que le sujet aujourd’hui est d’identifier les personnes radicalisées. La seconde lutte est ensuite celle contre le communautarisme où il serait intraitable. "Il faut voir comment nos concitoyens dont la religion est l’islam peuvent vivre tranquillement leur religion en respectant absolument toutes les lois de la République", a déclaré le chef de l’Etat qui donnera des mesures concrètes d’ici quelques semaines.
En ce qui concerne la grève interprofessionnelle du 5 décembre, Emmanuel Macron fera tout pour éviter ces blocages. Le chef de l’Etat a martelé qu’il n’aurait aucune forme de faiblesse ou de complaisance. "Peut-être que ça me rendra impopulaire, mais si je ne le faisais pas, (...) je ne serais pas au rendez-vous de ce dont notre pays a besoin", a-t-il lâché. Enfin, le président de la République a déclaré qu’il faut remettre des moyens dans les urgences et les hôpitaux pour répondre à la souffrance des personnels de santé.
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