Au sommet de la Francophonie à Erevan en Arménie, le président français Emmanuel Macron s’est exprimé. La Francophonie est "un lieu de reconquête", qu’il faut "réinventer", estime le président français.
Devant une quarantaine de dirigeants en marge du premier jour du XVIIe Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), Emmanuel Macron a cité quelques critiques parfois faites à la Francophonie qu’il estime "trop institutionnelle". Le Chef d’Etat affirme qu’elle n’est "pas un club convenu, un espace fatigué", mais "un lieu de reconquête", qu’il faut "réinventer".
Pour lui, la Francophonie doit se redonner "un mandat fort en faveur de notre langue", surtout en faisant la promotion du français dans les échanges, et les institutions internationales tel l’ONU ou encore l’Union Européenne.
"On doit pouvoir échanger, négocier, proposer des initiatives dans notre langue. L’anglais est devenu une langue de consommation. Le français est une langue de création", a-t-il jugé, appelant une création d’un congrès d’auteurs francophones, car cela n’a jamais été réalisé auparavant. Pour lui, cela sera une très belle promotion pour le français d’être considéré comme une langue de création, ce qui le différencie de l’anglais, qui est selon lui une "langue d’usage".
Emmanuel Macron a également déclaré dans son discours que le premier combat de la Francophonie, c’est la jeunesse, surtout en Afrique car c’est l’épicentre de cette Francophonie. Il appelle également à combattre l’obscurantisme, l’oppression faite aux femmes et le recul de l’éducation, en particulier celle des jeunes filles, et que la Francophonie se doit d’être féministe, car l’avenir du continent africain "sera féministe".
(Sources : Le Figaro, La Presse Française)
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