Lors d’une visite au Havre aux côtés d’Édouard Philippe, le chef de l’Etat Emmanuel Macron appelle à des "compromis" face à cette ère nouvelle avec un Parlement représentant la diversité de la France.
Le chef de l’Etat Emmanuel Macron a effectué une visite commémorative au Havre, jeudi, aux côtés d’Édouard Philippe. Le président de la République a mis l’accent sur les défis actuels de la France en évoquant une "ère nouvelle" marquée par un Parlement fragmenté. "On a une ère nouvelle avec un Parlement qui représente la France dans sa diversité et qui va supposer des compromis.", a-t-il déclaré. "C’est au gouvernement de porter des projets, de faire passer des textes de loi, mais aussi d’administrer. Le président a ses compétences propres", a poursuivi le président français sur les propos repris par Le Parisien. Interrogé sur son rôle dans cette période complexe, il a assuré rester proche des Français, ajoutant que la durée et la pratique seront cruciales pour construire l’avenir politique.
En ce qui concerne sa relation avec Michel Barnier, qu’il a nommé Premier ministre, Emmanuel Macron a maintenu une ligne de réserve. Le chef de l’Etat a insisté sur le respect de la confiance entre les institutions sans divulguer les détails de leurs échanges. Le nouveau chef du gouvernement a, de son côté, entamé des consultations avec les partis politiques, illustrant la volonté de concertation au sein du gouvernement. Le locataire de l’Elysée a également laissé entrevoir une ouverture à un débat sur le changement du mode de scrutin, notamment la proportionnelle, que certaines forces politiques demandent. Il a suggéré que des experts pourraient étudier la question avant que les formations politiques se prononcent.
Enfin, Emmanuel Macron a rendu hommage à Édouard Philippe, qu’il a qualifié de "Premier ministre formidable", tout en refusant de commenter sa candidature à la prochaine élection présidentielle. Le président de la République a affirmé qu’il reste concentré sur les enjeux actuels et qu’il "voit loin", tout en agissant avec méthode. Cette visite au Havre avait aussi une dimension symbolique, marquant la commémoration de la libération de la ville en 1944.
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