Emmanuel Macron a présenté les "sept piliers" de sa "doctrine" dans une tribune publiée vendredi. Il a à nouveau appelé à accélérer sur le plan de la transition écologique et de la lutte contre la pauvreté.
Dans une tribune, publiée dans le journal Le Monde vendredi 29 décembre, Emmanuel Macron a parlé du climat et de la pauvreté dans le monde. Il a réitéré sa volonté d’"accélérer en même temps sur le plan de la transition écologique et de la lutte contre la pauvreté" en détaillant les "sept piliers de sa doctrine".
Une fois de plus, le chef de l’Etat a évoqué la nécessité de créer les conditions d’un choc financier pour aider les pays émergents à mettre en place des politiques "budgétaire et monétaire non orthodoxes". "Il nous faut mobiliser, au-delà des financements publics, de nouveaux mécanismes d’assurance privée face au risque climatique", a-t-il estimé. Il a par la suite annoncé "un premier paquet pour l’adaptation au changement climatique et les pertes et préjudices" au Bangladesh d’un milliard d’euros investis par l’Agence française de développement pour le premier semestre 2024.
En septembre 2024, la France et le Kazakhstan organiseront un "sommet One Planet" en marge de la prochaine Assemblée générale des Nations unies, rapporte BFMTV. Selon le chef de l’Etat, le sujet particulier de l’accès à l’eau et ses "mécanismes de gouvernance à l’échelle mondiale", seront au cœur des débats.
Dans le cadre de la préservation de la biodiversité, la troisième conférence de l’ONU sur l’océan, une initiative conjointe de la France et du Costa Rica, aura lieu à Nice en juin 2025. "Elle doit permettre d’adopter un compact pour l’océan qui actualise le droit international, notamment sur l’interdiction de la pollution plastique et la protection de la haute mer et des fonds marins", a souligné Emmanuel Macron.
Dans cette tribune, le locataire de l’Elysée a insisté sur la mise en œuvre de l’accord de Paris sur le climat. Selon lui, cet objectif est "non négociable". Ainsi, les pays les plus avancés, qui sont aussi ceux qui ont le plus émis de CO2 depuis la révolution industrielle, doivent sortir des énergies fossiles. Concernant le charbon en particulier, "le G7 a la responsabilité d’en sortir dès 2030 (la France le fera dès 2027)", a-t-il indiqué. Afin d’atteindre ce but, il a appelé à aider les pays émergents dans leurs transitions, en "accélér(ant) le financement des énergies renouvelables, mais aussi de l’énergie nucléaire, dont le rôle est clé".
La chaîne France 24 rapporte un élément plus récent de sa "doctrine". Il s’agit du financement de la préservation des forêts à l’étranger.
A la COP28, le président français a cité trois partenariats pour un montant total de plus de 200 millions d’euros pour protéger les forêts tropicales de Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Congo-Brazzaville et de la République démocratique du Congo. Ces accords comprennent des "crédits carbone et biodiversité".
Dans sa tribune, il a lancé un appel à "une réforme en profondeur du marché volontaire pour l’échange de crédits carbone". Ce dispositif permet actuellement à des entreprises de compenser leurs émissions pour atteindre leurs objectifs de neutralité. Il a aussi évoqué la création d’une "Bourse internationale du carbone et de la biodiversité" avec des "critères suffisamment ambitieux pour éviter le greenwashing".
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