Thibault Camus/AP/SIPA
Le ministre du Travail Olivier Dussopt a tenu à mettre les points sur les I quant aux déclarations d’Emmanuel Macron sur le RSA, lors de son intervention dans le 13H de TF1 et France 2.
Le mercredi 22 mars, Emmanuel Macron avait évoqué un "sentiment d’injustice" en France car certains "ne travaillent jamais". "Ce sentiment d’injustice, c’est de dire, au fond, ‘c’est toujours nous qui bossons, à qui on demande des efforts’", a résumé le président. Pour le chef d’État, bon nombre de travailleurs disent : "vous nous demandez des efforts, (mais) il y a des gens qui ne travaillent jamais (et qui…) auront le minimum vieillesse". De ce fait, Emmanuel Macron souhaite "aller chercher" les bénéficiaires du RSA pour les aider à "revenir" travailler et les "responsabiliser". Il a aussi affirmé que certains n’ont pas de travail depuis "des années ou des dizaines d’années".
Ces propos ont été mal reçus par les associations de lutte contre la pauvreté et d’aide aux plus précaires. Le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) y a vu "mépris, arrogance, égo".
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Le jeudi 23 mars sur RTL, Olivier Dussopt a réagi. Le ministre du Travail a expliqué que ces déclarations du président sont motivées par une exigence de "solidarités" vis-à-vis des bénéficiaires du RSA. Dans des propos retranscrits par le Huffington Post, il confirme que le RSA est "un droit complet que nous garantissons". Il y a une responsabilité "qui relève de l’État, des collectivités publiques, qui est de garantir, partout sur le territoire, de la formation, de l’accompagnement de l’insertion". Et lorsqu’il y a une offre de formation, d’insertion, "il y a une responsabilité de celui qui bénéficie de l’allocation qui est de participer à ces activités pour retourner vers l’emploi", s’exclame-t-il.
Pour Olivier Dussopt, la société française est "quitte de son devoir de solidarité lorsqu’elle accorde à la fois une allocation, qui est un minimum de survie, mais surtout lorsqu’elle met tout en œuvre pour permettre le retour à l’emploi".
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