Après la réunion des sept plus grandes puissances du monde qui s’est tenue pendant trois jours à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), le président de la République française a fait le point sur France2 dans la soirée du lundi 26 août. Emmanuel Macron s’est félicité l’organisation de ce sommet qu’il a jugé "utile".
Après une conférence tenue par Emmanuel Macron, accompagné de son homologue américain, Donald Trump, dans la journée du lundi 26 août, le locataire de l’Elysée s’est exprimé à la télévision, dans le journal de France 2, lundi soir. Il est revenu sur les principaux sujets évoqués lors du sommet du G7 ce week-end, parmi lesquels les incendies en Amazonie, le nucléaire iranien. Il a également parlé des sujets de politique nationale tels que les violences policières qui ont marqué le mouvement des "Gilets Jaunes", et la réforme des retraites.
Les feux qui embrasent l’Amazonie constituent, selon Emmanuel Macron, "une crise internationale". Le président français a affirmé lundi soir que son homologue brésilien n’était pas "responsable" de ces incendies, mais il lui a en revanche reproché d’avoir "soutenu des projets économiques contraires à l’intérêt de la forêt amazonienne". M. Macron a également indiqué que Jair Bolsonaro "n’a pas été clair sur la reforestation". Reconnaissant néanmoins "une part de complicité", en référence aux importations de soja de l’Europe, qui serait responsable de la déforestation, il a souligné qu’une initiative en faveur de l’Amazonie a été lancée lundi. Afin de développer la reforestation et l’agroécologie, près de 20 millions d’euros ont été débloqués pour les pays touchés par les incendies, et "au moins 30 millions" pour la reforestation.
Le sommet du G7 à Biarritz a été par ailleurs marqué par la venue du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. Lors de cette réunion, le dossier nucléaire iranien a été également évoqué. Emmanuel Macron a parlé de deux points sur lesquels les grandes puissances avancées du monde sont d’accord. "On ne veut pas que les Iraniens puissent avoir la bombe nucléaire, et on ne veut pas qu’il y ait d’escalade pour créer la guerre", a-t-il rapporté. Estimant que tout n’est pas réglé, le dirigeant français a toutefois félicité le fait que le président américain n’ait pas exclu une éventuelle rencontre avec son homologue iranien, Hassan Rohani. Pour conclure, il a déclaré : "On a baissé la pression".
Interrogé sur les débordements durant les manifestations des "Gilets Jaunes", Emmanuel Macron a affirmé : "Il fallait que l’ordre soit tenu. Le pire a été évité". Le président de la République française a exprimé sa volonté d’"éradiquer progressivement la grande violence", et "changer la manière d’assurer la sécurité" afin de diminuer le nombre de blessés lors des mouvements de contestation. Il a assuré que des enquêtes ont eu lieu après chaque incident, mais souhaite qu’il y ait une "réflexion collective" pour parvenir à "une solution durable".
Lors de cet entretien, Emmanuel Macron a défendu le projet de réforme du système des retraites. Il a souligné qu’il préférait un calcul des droits à la retraite lié à la durée de cotisation plutôt qu’à l’âge de départ. D’après ses explications, il serait mieux de trouver un accord sur la durée de cotisation afin "que ce soit juste en termes de cotisations". "Si vous avez un accord sur la durée, si vous commencez plus tard, vous finissez plus tard, et quand vous commencez plus tôt vous partez plus tôt", a-t-il ajouté. Il a par ailleurs indiqué que certaines professions (infirmières, aides-soignants, enseignants) sont désavantagées "si on fait les choses mécaniquement". De ce fait, il est selon lui important de "bâtir une vraie transformation de ces professions".
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