Le président de la République a écrit dans une lettre destinée aux Français qu’il désignera un Premier ministre une fois que les forces républicaines auront construit des compromis.
"C’est à la lumière de ces principes que je déciderai de la nomination du Premier ministre. Cela suppose de laisser un peu de temps aux forces politiques pour bâtir ces compromis avec sérénité et respect de chacun", affirme Emmanuel Macron. Il explique ensuite, dans des propos relayés par les médias comme BFMTV, que "d’ici là", le "gouvernement actuel continuera d’exercer ses responsabilités puis sera en charge des affaires courantes comme le veut la tradition républicaine".
Le chef de l’État appelle toutes les forces politiques adhérant aux "institutions républicaines" à entamer un "dialogue sincère et loyal" afin de former une "majorité solide et nécessairement plurielle" pour la France. Bien que l’extrême droite ait obtenu près de 11 millions de voix et soit arrivée en tête au premier tour, les Français ont clairement exprimé leur refus de la voir accéder au gouvernement, estime-t-il également. Et "personne ne l’a emporté".
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Pour Jean-Luc Mélenchon, "le président refuse de reconnaître le résultat des urnes qui a placé le Nouveau Front populaire en tête des votes et des sièges à l’Assemblée". Ensuite, Manon Aubry a accusé Emmanuel Macron de persister dans le déni, tandis que Sébastien Delogu a dénoncé un système politique corrompu favorisant des manœuvres pour voler leur victoire. Éric Coquerel a appelé le président à respecter le verdict des urnes et à abandonner ses tentatives de maintenir le pouvoir. Clémence Guetté a, elle, critiqué le locataire de l’Élysée pour ne pas être à la hauteur de l’Histoire et pour avoir polarisé le pays.
Marine Le Pen, de son côté, a qualifié les actions de Macron de cirque indigne, alors que Jordan Bardella l’a accusé d’organiser la paralysie du pays en permettant une montée de l’extrême gauche au pouvoir. François Ruffin, pour sa part, a rappelé que le président avait été élu pour faire barrage au RN, et Marine Tondelier a critiqué son déni préjudiciable à la démocratie.
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