Le président de la République a présenté ses priorités de politique étrangère pour 2025 lors de la conférence des ambassadeurs français, qui s’est tenue à Paris les 6 et 7 janvier.
Concernant l’accord commercial entre l’Union européenne et les pays du Mercosur, Emmanuel Macron a indiqué que "la messe n’est pas dite." Il a réaffirmé la volonté de la France de défendre ses engagements face à cette négociation délicate.
Le président de la République a insisté sur la nécessité d’accélérer le renforcement de l’industrie de défense européenne. Selon lui, les Européens doivent produire pour leur sécurité future, sans dépendre de la défense américaine. Il a mis en garde contre les risques de dépendances stratégiques vis-à-vis des États-Unis.
Emmanuel Macron a abordé la crise en Ukraine. Il a appelé les Ukrainiens à mener des discussions réalistes sur les questions territoriales. Il a précisé que les États-Unis devraient aider à modifier la dynamique du conflit pour pousser la Russie à négocier. Il a également averti qu’il n’existait pas de solution rapide au conflit, contrairement aux promesses de Donald Trump.
Le président français a évoqué la situation en Syrie. Il a insisté sur la nécessité de regarder le changement de régime "sans naïveté." Il a réaffirmé l’engagement de la France aux côtés des combattants kurdes dans leur lutte contre le terrorisme, notamment face à l’État islamique.
Emmanuel Macron a désigné l’Iran comme le "principal défi stratégique et sécuritaire" pour la France et la région. Il a averti que l’accélération de son programme nucléaire pourrait mener à une rupture dangereuse. Il a mis en avant la nécessité d’un dialogue renforcé avec les États-Unis sur ce dossier.
À propos de Donald Trump, Emmanuel Macron a déclaré que le président américain savait qu’il pouvait compter sur la France comme un allié "solide." Il sait qu’il a en France un "allié qu’il ne mésestime pas, qui croit dans l’Europe et porte une ambition lucide" pour la relation transatlantique.
Source : Lefigaro.fr