Stephane Lemouton -POOL/SIPA
Le président de la République a rencontré le chef d’Etat comorien, Azali Assoumani, au palais de l’Élysée, lundi 22 juillet. Plusieurs sujets ont été évoqués lors d’une conférence de presse dédiée à cette occasion.
L’arrivée massive de Comoriens sur les côtes mahoraises constitue un drame humanitaire dans cette région de l’océan Indien, sachant que plusieurs personnes ont perdu la vie en mer en tentant la traversée. Outre le fait que les Comores ne veulent reconnaître Mayotte comme étant un territoire français, cette situation a tendu les relations diplomatiques entre les deux pays.
Lors de la visite du président Azali Assoumani à Paris, Emmanuel Macron a réaffirmé l’appartenance de Mayotte à la France, reconnaissant qu’il s’agit d’"un sujet de désaccord". Le locataire de l’Elysée a souligné que la France respectait le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, mais il a toutefois rappelé la volonté commune de passer au-delà des désaccords.
Azali Assoumani a expliqué que "lors de l’indépendance des Comores, la France ne s’est pas positionnée d’où le contentieux". Il a néanmoins précisé que ce dernier n’effritait pas la détermination des deux partis à collaborer pour "trouver une solution équitable", selon Franceinfo. Il aurait bien voulu que ce dialogue eût lieu bien avant, mais "mieux vaut tard que jamais".
Pour essayer d’avancer, les ministres des Affaires étrangères des deux pays ont signé un document cadre portant sur "un partenariat ambitieux" dans quatre domaines principaux : la formation et l’insertion, l’agriculture, l’environnement et la santé, note plusieurs médias. Une enveloppe de 150 millions d’euros dédiée à l’Agence française de développement (AFD) a été annoncée par Emmanuel Macron outre la mise en place d’un cadre pour une circulation régulière et maîtrisée des personnes entre les Comores et Mayotte.
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