La RATP pourrait être confrontée à des mouvements sociaux si le Rassemblement national (RN) sort vainqueur. Les syndicats de la régie des transports, fermement opposés à la politique du RN, ne semblent pas prêts à céder.
Le co-secrétaire de Solidaires-RATP, François-Xavier Arouls, a affirmé sur Europe 1 que des actions seraient envisagées après le second tour, y compris des manifestations et des grèves. Il souhaite rendre un éventuel gouvernement RN ingouvernable et appelle les électeurs à soutenir le Nouveau Front populaire. Il a qualifié le RN d’"ennemi des travailleuses et des travailleurs" et de force qui "divise la population et les travailleurs."
Les deux principales organisations syndicales n’ont pas encore réagi officiellement, mais leur opposition au RN est bien connue. Elles avaient déjà manifesté contre l’extrême droite en juin. L’Union syndicale Solidaires a récemment réaffirmé son engagement à combattre le RN, accusé de promouvoir une imposture sociale et un projet de société raciste. La CGT, de son côté, soutient le Nouveau Front populaire. Elle estime que ce projet répond mieux aux aspirations des travailleurs.
Le spectre d’une fronde sociale en cas de victoire du RN est également évoqué par des élus opposés à Marine Le Pen. Manon Aubry, eurodéputée des Insoumis, a appelé à une résistance active : "Je souhaite qu’il y ait un grand mouvement de résistance organisée", qui pourrait "peut-être" passer par un appel à la grève générale.
Les syndicats se préparent aussi à rester mobilisés contre les mesures du RN, telles que la préférence nationale, la réforme des retraites et les droits des femmes et des personnes LGBT. Laurent Escure, patron de l’Unsa, et Murielle Guilbert, co-secrétaire nationale de Solidaires, ont tous deux exprimé leur détermination à s’opposer fermement à un gouvernement RN, envisageant même de revenir à une intersyndicale pour mener ce combat.
Source : Lefigaro.fr