Jacques Witt/SIPA
Cette opinion est le résultat du sondage CSA pour Europe 1, CNews et "Le Journal du Dimanche" réalisé en ligne les 4 et 5 juin sur un échantillon national représentatif de 1 011 personnes âgées de 18 ans et plus.
Selon un sondage CSA pour Europe 1, CNews et Le Journal du Dimanche, 52% des Français estiment qu’Emmanuel Macron doit dissoudre l’Assemblée nationale si la majorité présidentielle est battue aux élections européennes. Cette opinion, bien que majoritaire, divise les sensibilités politiques. L’enquête révèle qu’à moins d’une semaine des élections européennes, perçues comme favorables au Rassemblement national, 52% des Français pensent qu’une défaite de la majorité présidentielle devrait entraîner une dissolution de l’Assemblée nationale. En revanche, 47% sont opposés à cette idée et 1% ne se prononce pas. Hormis les 65 ans et plus, toutes les classes d’âges des sondés plaident en majorité pour cette démarche. Le taux s’élève à 58% chez les 18-24 ans, contre 57% chez les 25-34 ans, ou encore 51% chez les 35-49 ans.
Les divergences se manifestent également au sein des grandes familles politiques. À gauche, l’ensemble des sympathisants est en majorité en faveur de cette dissolution de l’Assemblée nationale (51%). Dans les détails, 75% des partisans de La France Insoumise (LFI) soutiennent l’idée d’une dissolution contre 35% chez ceux du Parti Socialiste (PS). Du côté de l’Europe Écologie Les Verts (EELV), 37% de ses électeurs partagent cette opinion. À droite, le soutien à une dissolution de l’Assemblée nationale en cas de défaite de la majorité présidentielle est également élevé, mais il varie selon les affiliations. Chez Les Républicains (LR), 53% de leurs sympathisants sont favorables à cette option. Pour le Rassemblement National (RN), 87% de ses électeurs sont pour la dissolution.
Sans surprise, les électeurs de Renaissance, le parti de la majorité présidentielle, sont majoritairement opposés à une telle mesure. Ils sont seulement 17% à soutenir l’idée d’une dissolution de l’Assemblée nationale en cas de défaite aux élections européennes.
Source : Europe1
