"Quand on a installé comme seule alternative le Rassemblement national, il ne faut pas s’étonner que pour sanctionner le gouvernement et le président de la République, ce soit le RN qui soit utilisé", a fustigé François Hollande.
Invité de l’émission "L’Evénement" sur France 2, François Hollande s’est exprimé jeudi 30 mai sur la guerre à Gaza et celle en Ukraine ainsi que sur les élections européennes du 9 juin.
A quelques jours du scrutin, la majorité conduite par Valérie Hayer fait face à des sondages en berne avec 15% d’intentions de vote alors que le Rassemblement national mené par Jordan Bardella récolte les 30%.
Interrogé si Emmanuel Macron peut enjamber le résultat alors qu’il lui reste trois années au pouvoir. En réponse, l’ancien chef de l’Etat a assuré qu’il y a une stabilité dans nos institutions. "Moi-même j’ai connu des élections qui n’étaient pas fameuses et j’ai tenu bon jusqu’à la fin de mon mandat, en prenant des décisions particulièrement lourdes sur le plan intérieur et international", a-t-il expliqué.
Lors des élections européennes de 2014, le PS a reçu 13,98% sous le mandat de François Hollande derrière le FN et l’UMP. Selon ses dires, ce sont les institutions qui protègent. Néanmoins, il faut toujours entendre ce qu’il se passe.
L’ex-président de la République n’a pas hésité à attaquer plus directement Emmanuel Macron et ses soutiens sur la stratégie du duel avec l’extrême droite. "Quand on a installé comme seule alternative le Rassemblement national, il ne faut pas s’étonner que pour sanctionner le gouvernement et le président de la République, ce soit le RN qui soit utilisé", a-t-il fustigé. Il a par la suite suggéré qu’il vaudrait mieux qu’il y ait d’autres alternatives à droite, à gauche, j’espère plutôt à gauche, pour fournir cette alternative, et pas le RN.
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