Cinq personnalités politiques ont annoncé leur candidature à la primaire des écologistes en septembre dans le cadre de l’élection présidentielle 2022.
Les deux tours de la primaire des écologistes pour l’élection présidentielle 2022 auront lieu entre les 16 et 19 septembre puis du 25 au 28 septembre. Lundi 5 juillet, la députée des Deux-Sèvres Delphine Batho, ancienne ministre de l’Ecologie, a annoncé sa candidature dans la course à l’Elysée sur BFMTV. Elle a ainsi rejoint quatre autres personnalités politiques : Yannick Jadot, Eric Piolle, Sandrine Rousseau, Jean-Marc Governatori, note France Info. La chaîne a apporté plus de détails concernant ces 5 candidats écologistes.
Sandrine Rousseau est spécialiste des questions d’économie de l’environnement ou encore du développement durable, selon Libération.
Elle a été la première écologiste annonçant sa candidature pour la primaire. Dès 2009, elle a rejoint l’Europe Ecologie avant d’être candidate sur la liste du mouvement dans le Nord pour les élections européennes.
Lors des élections régionales de 2010, elle a été conseillère régionale du Nord-Pas-de-Calais, Sandrine Rousseau devient vice-présidente du conseil régional. Elle occupe le poste de secrétaire nationale adjointe après la fusion de l’Europe Ecologie et Les Verts.
La candidate défend l’idée de "mettre un prix au carbone", le fait qu’"on ne peut pas couper plus de bois qu’il n’en pousse", et que l’on ne doit pas "gaspiller les ressources". "Actuellement, on est dans un modèle qui prend, utilise, jette", a-t-elle dénoncé.
Selon France Inter, le maire de Grenoble Eric Piolle est ingénieur de formation a été un ancien cadre informatique au sein d’Hewlett-Packard.
Il a été licencié de la société en 2011 pour avoir refusé l’entrée en vigueur d’un plan de délocalisation.
Dès l’âge de 24 ans, il a été candidat aux élections législatives, note France 3 Auvergne-Rhône-Alpes. Le candidat a rejoint l’EELV en 2009. Il a été élu maire de Grenoble (Isère) en 2014, et a été réélu avec 53% des voix au second tour des élections municipales en juin 2020.
E. Piolle est le deuxième à s’être déclaré candidat pour la primaire des écologistes. Il espère une alliance de nombreux partis politiques au niveau national. Il s’agit, selon lui, de fédérer autour d’un "arc humaniste" une large coalition de forces de gauche. Ce candidat prévoit de "moderniser et démocratiser" la Ve République. Il prône la fin "de la monarchie présidentielle par une pratique du pouvoir concertée".
Yannick Jadot a travaillé comme directeur des campagnes de Greenpeace France jusqu’en 2008. Par la suite, il a rejoint Europe Ecologie, dont il est la tête de liste dans la circonscription Ouest, pour les élections. Il a été élu au Parlement européen avant de confirmer son siège à Strasbourg en 2014, puis en 2019, note France Info.
Sur le plan national, Yannick Jadot a été déjà candidat pour une primaire de toute la gauche en 2016. Il l’a remportée devant Michèle Rivasi, avec 54,25% des voix. En janvier 2017, il s’était pourtant retiré au profit de Benoît Hamon.
Lors de l’annonce de sa candidature à l’élection présidentielle, il a indiqué qu’il veut mettre l’écologie au cœur du pouvoir, au cœur d’un grand projet de société. Il défend une "taxe carbone", et propose d’utiliser "les revenus de cette taxe pour rénover des logements", "aider à l’achat d’un véhicule moins polluant" et "redonner du pouvoir d’achat".
Jean-Marc Governatori est le coprésident du parti Cap écologie, avec Corinne Lepage. Cet ancien entrepreneur dans les meubles discount a défendu plusieurs idées pendant son parcours politique. Entre autres, on peut citer la lutte contre l’insécurité, la défense des petits commerçants, la protection des animaux.
Comme le rapporte France Info, il a été Conseiller municipal de Nice et conseiller communautaire de la Métropole Nice Côte d’Azur.
Il s’est présenté aux élections régionales en Paca (Provence-Alpes-Côte d’Azur), et a recueilli 5,3% des suffrages. Au second tour, il a appelé à voter pour Renaud Muselier.
Jean-Marc Governatori s’était déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2007, sans toutefois parvenir à réunir les 500 parrainages nécessaires.
Dans un communiqué, annonçant sa candidature "centriste" pour la primaire des écologistes, il a indiqué qu’il incarne l’écologie au centre. Selon ses dires, il présente un projet de société complet et novateur.
Delphine Batho s’est lancée très jeune dans un engagement syndical. Le magazine Le Point rappelle qu’adolescente, elle a adhéré à la Fédération indépendante et démocratique des lycéens (FIDL) et à SOS Racisme.
Elle a été membre du PS depuis 1994 avant de devenir la "Madame sécurité" du parti en 2004.
Elle a été élue députée de la deuxième circonscription des Deux-Sèvres en 2007. Elle a déjà été ministre déléguée à la Justice, puis a rejoint le ministère de l’Ecologie avant d’être limogée, un peu plus d’un an plus tard. Elle a quitté le Parti socialiste en mai 2018, afin de prendre la présidence de Génération écologie.
Delphine Batho explique être "pour la régulation écologique de l’économie de marché". Elle défend une autre écologie, s’adressant à toutes et à tous, qui assume sa dimension régalienne et républicaine, qui assume la décroissance, et qui est aussi indépendante par rapport aux anciens clivages partisans.