Une circulaire instaurant l’éducation sexuelle à l’école pourrait bientôt être distribuée aux recteurs.
Le ministère de l’Education veut toujours avancer et il ne reculera pas malgré les polémiques sur l’instauration de l’éducation sexuelle. Cette loi de 2001 reste peu appliquée alors qu’il y avait déjà une première circulaire en 2003.
Le Haut conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes ou HCE a lancé en 2015 une enquête dans 3000 établissements scolaires tant publics que privés. Ainsi, il a été relevé qu’un quart des écoles concernées n’avaient mis en place ni action ni séance.
Face à cette prise de décision du ministère, plusieurs rumeurs ont circulé sur les réseaux sociaux. Aussi des fausses nouvelles perturbaient plus d’un. La rumeur annonçant un soi-disant apprentissage de la masturbation à l’école, a suscité beaucoup de polémiques. Troublés, des parents et des enseignants ont appelé la Fédération de parents d’élèves ou FPCE.
Le ministre explique
Afin de rassurer les Français, Jean-Michel Blanquer a tenu une conférence de presse. Le ministre a alors tenu à souligner : "Je sais bien que ce type de sujets peut souvent être considéré comme un ventilateur à fantasmes". Et de lui de continuer « Il n’y aura pas d’éducation à la sexualité explicite à l’école primaire, rien qui heurte le bon sens de tout père ou mère de famille ».
Mme Schiappa a pour sa part souligné que cette éducation à la sexualité a pour but de parler "de consentement, de respect d’autrui, des rapports entre les femmes et les hommes" et l’établissement des trois séances "d’éducation à la vie sexuelle et affective" par année scolaire, est en train de se réaliser. Ces sessions seront assurées par des associations agréées.
Ces séances sont faites pour toutes les classes d’âge. En général, les élèves poseront des questions, ainsi chaque session se base sur leur participation. « Si une fillette en CP demande si on peut lui soulever la jupe, cela est un point d’entrée pour expliquer l’égalité entre les filles et les garçons, ou bien aussi pour parler du respect du corps », a continué Caroline Rebhi.
Les programmes de l’éducation sexuelle sont bien précis. Pour les élèves du premier degré, les thèmes à étudier seront la reproduction, en fin de primaire. Au collège, elle se concentre sur la puberté. Au lycée, les questions d’orientation sexuelle ou de prévention seront surtout traitées, telles que les violences, les infections sexuellement transmissibles, les grossesses non désirées.
Karine Lamoureux du syndicat enseignant SE-Unsa soutient que l’éducation affective et sexuelle est une affaire de tous et "pas seulement celle de la famille ».
De nombreux élèves, surtout à l’adolescence, n’ont aucune envie de parler du sexe avec leurs parents. Ils préfèrent en discuter en classe avec les amis. Donc, il vaut mieux que les élèves abordent ces sujets avec des personnes formées, défend-elle.