Alors que 4 000 suppressions de postes étaient prévues dans l’Éducation nationale, le Premier ministre, François Bayrou, s’est dit prêt à y renoncer. Cette mesure était prévue dans le budget 2025 du précédent gouvernement.
La suppression de postes dans l’Éducation nationale, prévue dans le budget 2025 élaboré sous Michel Barnier, a suscité des critiques. Initialement, 4 000 postes d’enseignants devaient disparaître pour répondre à des impératifs budgétaires. Mais face à une opposition croissante, François Bayrou change de ton. Mercredi 15 janvier, il a déclaré devant le Sénat qu’il était "prêt à renoncer" à cette mesure. Le Premier ministre espère ainsi désamorcer la crise avec les socialistes pour éviter une éventuelle motion de censure.
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Au-delà de la suppression de postes, un autre problème persiste au sein de l’Éducation nationale : le manque d’attractivité des métiers de l’enseignement. F. Bayrou a reconnu la difficulté à pourvoir les postes mis au concours. "Nous n’arrivons pas à les remplir", a-t-il avoué, rapporte le quotidien 20 Minutes. Les faibles salaires, les conditions de travail difficiles et le manque de reconnaissance sont souvent pointés du doigt. "Est-ce que nous pouvons redresser tout ça ? Je crois en tout cas que nous pouvons y travailler", a-t-il dit. Le Premier ministre s’ est engagé à explorer des solutions pour revaloriser ces métiers, même s’il est conscient des contraintes budgétaires qui limitent les marges de manœuvre.
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En poste à la tête du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche depuis peu, Élisabeth Borne a aussi également exprimé son opposition aux suppressions de postes d’enseignants. Au début de l’année, elle disait vouloir "se battre" pour garder les effectifs. Mme Borne a affirmé dans un entretien accordé au journal Le Parisien que le gouvernement allait "revenir" sur cette décision. "Nous allons vers une stabilité des effectifs", a affirmé la ministre. Ces déclarations montrent la volonté de l’exécutif de redonner à l’éducation sa place dans les priorités nationales.
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