"Quand on dit des choses qui ne sont pas agréables à entendre, travailler plus longtemps pour que les pensions ne baissent pas, on n’est pas très populaire", a reconnu le Premier ministre, Edouard Philippe, lors de son interview au Journal Télévisé de TF1.
Edouard Philippe a dévoilé, ce mercredi 11 décembre, la réforme des retraites. Invité exceptionnel du JT de 20H de Gilles Bouleau, le Premier ministre s’est dit "ferme sur le principe".
"Dans ce que j’ai annoncé il y a un nombre considérable d’avancées, de progrès sociaux, et nous les avons conçus ensemble. Et nous allons continuer car le projet que j’ai déposé il est clair dans sa philosophie. Mais j’ai indiqué aussi que si j’étais ferme sur le principe de la réforme (...) je n’étais pas fermé".
"Le temps du régime universel est venu", a-t-il estimé malgré le mécontetement des organisations syndicales. "Certains ne veulent pas d’un régime universel, c’est le cas de la CGT. D’autres veulent, et trouvent que ça serait un progrès. Mais ceux qui trouvent que c’est un progrès, comme la CFDT, CFTC, l’Unsa, disent qu’il ne devrait pas y avoir des mesures qui permettent de garantir l’équilibre du système au commencement de la réforme".
Edouard Philippe a en outre rappelé qu’il y avait une série de points sur lesquels "nous pouvions améliorer la réforme (prise en compte de la pénibilité, des droits familiaux)".
"Il y a beaucoup de Français et Françaises qui n’étaient pas bien protégés qui vont voir des progrès considérables dans leur retraite", a-t-il assuré.
Sur l’âge pivot, Edouard Philippe explique : "Notre projet n’est pas d’augmenter l’âge légal de départ à la retraite. Nous avons intérêt à créer un système de liberté et de responsabilité. Tout le monde peut partir à 62 ans. Mais pour que les pensionnés reçoivent des retraites jutes et que les actifs puissent les payer, il faut un âge d’équilibre du système".
"Je suis déterminé. Je ne suis pas agressif, pas dans le ressentiment, pas dans le vocabulaire guerrier. Mais c’est vrai que je suis déterminé, car je pense que ce que nous faisons est juste et important pour nos enfants", a-t-il conclu.