L’ancien ministre de l’Intérieur Manuel Valls a été promu au poste de Premier ministre et succède à Jean-Marc Ayrault. Coup de projecteur sur le nouveau patron de Matignon.
L’ex-ministre de l’Intérieur aura la lourde tâche de relancer l’économie du pays, au lendemain des élections municipales chaotiques.
Agé de 51 ans, Manuel Valls est décrit par les médias nationaux comme le plus populaire des ministres du gouvernement, un titre qui plaide incontestablement en sa faveur, ayant conduit à sa nouvelle nomination. Mais avant d’en arriver-là, l’homme a dû faire un long chemin. Celui qui adhère au Parti socialiste à l’âge de 17 ans peut surtout se targuer d’avoir connu une ascension politique fulgurante.
Après avoir obtenu la nationalité française par naturalisation en 1982, il monte au pinacle petit à petit. Il devient tour à tour attaché parlementaire de l’ex-premier ministre Michel Rocard ou encore premier secrétaire de la fédération socialiste du Val d’Oise en 1988. A 24 ans, Il est élu au conseil régional d’Ile-de-France dont il devient le vice-président en 1998. Retour à Matignon en 1997, où il se voit attribuer le poste de chargé de la communication et de la presse auprès du cabinet de l’ancien premier ministre Lionel Jospin de 1997 à 2002.
Le 16 mai 2012, Jean-Marc Ayrault lui a confié le portefeuille de la Place Beauvau, un poste qui l’oblige à quitter ses fonctions de député de l’Essonne – de 2002 à 2012 - et de maire d’Evry - de 2001 à 2012 – mais tout en continuant à siéger au conseil municipal.
Entretemps, il se porte candidat à la primaire socialiste en 2011, puis endosse le rôle de directeur de la communication de François Hollande lors de la campagne présidentielle de 2012, poste qui le propulse sous les projecteurs et l’expose aux yeux du public. Manuel Valls se positionne toujours comme l’une des figures de proue du premier et du second gouvernement Ayrault, alors que l’exécutif s’enfonce chaque jour un peu plus dans l’impopularité.
Diplômé d’une licence d’histoire, Manuel Carlos Valls a hérité d’un ministère régalien sein duquel il se forge un caractère bien trempé, digne d’un premier flic de France, au même titre que son illustre prédécesseur Claude Guéant. Il se montre intraitable sur les questions de sécurité. Le 5 juin 2011, il se met sur le devant de la scène médiatique pour dénoncer haut et fort un "système mafieux" après qu’une fillette ait été blessée grièvement dans de violents affrontements au cœur de la cité des Tarterêts, à Corbeil-Essonne.
Evoluant sur l’aile droite du parti socialiste, il s’attire les foudres de Martine Aubry, qui lui a demandé de "quitter le parti socialiste" dans une tribune publiée dans Le Parisien le 13 juillet 2009. Mais Manuel Valls reste inflexible sur ses postions et lance la même année le fameux club "A gauche besoin d’optimiste". Cinq ans plus tard, il reste sur la même ligne politique et se pose aujourd’hui comme le héro de la gauche.
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