En proie à de violentes émeutes, la Nouvelle-Calédonie attire l’attention d’Emmanuel Macron. Lors d’une visite éclair, le Président s’est lancé dans une mission délicate : apaiser les tensions et trouver un compromis politique. Avec une réforme électorale controversée en toile de fond, il a promis de ne pas forcer les changements et a donné un mois aux responsables locaux pour trouver un accord.
Le jeudi 23 mai, Emmanuel Macron a effectué une visite rapide, mais intensive en Nouvelle-Calédonie, marquée par de violentes émeutes qui ont fait six morts. Le Président a eu l’occasion de rencontrer divers acteurs politiques, des loyalistes aux indépendantistes, pour tenter de calmer la situation. Il a insisté sur la nécessité de lever les barrages et de rétablir l’ordre, "condition sine qua non pour lever l’état d’urgence imposé depuis le 15 mai", rapporte Courrier international, citant Le Temps.
Dans le contexte actuel, E. Macron a promis de ne pas imposer la réforme du corps électoral, qui vise à étendre le droit de vote aux résidents depuis plus de dix ans, et qui a déclenché les troubles sur le territoire. Il a donné aux responsables politiques un mois pour s’entendre sur un accord, et le soumettre au vote. Cette démarche, perçue comme une tentative d’"apaisement", implique la nomination de trois hauts fonctionnaires pour faciliter les négociations entre indépendantistes et loyalistes.
En donnant trente jours supplémentaires, le Président cherche à assouplir son ultimatum initial qui fixait fin juin comme date limite pour un accord, selon Le Temps. En faisant cette concession, il veut offrir plus de temps aux indépendantistes kanaks, mais la route vers un consensus est "encore longue", selon le média.