Dans l’hémicycle du Sénat, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti, a évoqué lundi 8 mars le problème de surpopulation carcérale.
"La privation de liberté ne doit pas être - ne peut pas être - une privation de dignité", a déclaré Éric Dupond-Moretti devant les sénateurs lundi dernier en faisant allusion à la surpopulation carcérale.
Cette intervention du ministre de la Justice fait écho à l’examen en première lecture d’une proposition de loi déjà en cours. Ladite proposition de loi vise à répondre à l’exigence du Conseil constitutionnel d’ouvrir une voie de recours effective aux détenus, afin d’offrir la possibilité de contester les conditions de détention jugées indignes.
Selon le garde des Sceaux, la crise sanitaire a certes généré une "réduction inédite" de la population carcérale, mais "depuis la reprise de l’activité juridictionnelle", il existe une hausse du nombre de détenus.
"Nous comptabilisons 5 000 détenus de plus depuis le premier déconfinement", a aussi fait remarquer le ministre. Ce dernier a ensuite ajouté que : "849 détenus sont aujourd’hui contraints de dormir sur des matelas posés à même le sol", rapporte Le Figaro.
Face à cette situation de surpopulation carcérale, Éric Dupond-Moretti a alors évoqué la nécessité de mettre en place une "politique carcérale cohérente et volontariste".
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