Les salariés pourront "donner" des congés sous forme de chèques-vacances aux soignants ayant travaillé durant le confinement. Le Parlement a adopté le texte y afférent, le mercredi 22 juillet.
Par un ultime vote du Sénat, le Parlement a adopté mercredi une proposition de loi LREM permettant aux salariés de "donner" des congés sous forme de chèques-vacances aux soignants. Cette mesure "monétise des jours de repos des salariés sous forme de chèques vacances pour les soignants", selon les explications du rapporteur LREM Christophe Blanchet.
L’attribution de ces chèques-vacances est réservée au personnel, y compris vacataires et stagiaires, dont les revenus ne dépassent pas trois SMIC. Les soignants concernés doivent avoir travaillé pendant la période de confinement liée à l’épidémie de coronavirus (du 12 mars au 10 mai).
Pratiquement, un salarié pourra renoncer à des jours de congés acquis, dans une limite fixée par décret, en échange d’un versement d’une somme d’argent à l’Agence nationale des Chèques-Vacances (ANCV) par son employeur jusqu’au 31 octobre. Les chèques-vacances seront ensuite répartis aux "établissements et services sanitaires, médico-sociaux et d’aide et d’accompagnement à domicile".
Pour la ministre chargée de l’insertion, Brigitte Klinkert, il s’agit d’"une forme de solidarité essentielle" envers les soignants. Elle estime que le texte "fait d’une pierre deux coups", car il soutient également le tourisme. "Cette proposition de loi répond certes à une intention généreuse, mais elle ne correspond pas aux attentes et aux revendications du personnel soignant", selon la rapporteure LR Frédérique Puissat.
La gauche a voté contre le texte. Cathy Apourceau-Poly (CRCE à majorité communiste) évoque une "fausse solidarité". Bernard Jomier juge quant à lui que la proposition de loi est "incomplète, floue, complexe à mettre en oeuvre et très probablement promise à l’insuccès".
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