Une information judiciaire a été ouverte à l’encontre d’Hervé Baro et Kattalin Fortuné. Cette mise en examen pour diffamation fait suite au dépôt de plainte de deux parlementaires issus du Rassemblement National en 2022.
En 2022, deux conseillers départementaux de l’Aude, membres de l’Union de la gauche, ont fustigé les députés du Rassemblement National via une publication Facebook. Les deux élus de gauche avaient pointé du doigt un "regain d’idéologies fascisantes", en nommant les deux parlementaires du RN.
Ces élus visés ont réagi aux propos d’Hervé Baro et Kattalin Fortuné. Ils ont décidé de porter plainte pour diffamation. Deux ans plus tard, la justice a retenu une partie des accusations portées contre les deux conseillers départementaux. Julien Rancoule a tenu à clarifier la situation sur son compte officiel X.
"Les conseillers départementaux Hervé Baro et Kattalin Fortuné ont été mis en examen suite à notre plainte de 2022. En République, on débat par l’argumentation, avec rigueur mais toujours dans le respect, sans calomnie, sans injure et sans menace", souligne le député de l’Aude.
"Nous l’avions dit à l’époque et nous le répétons aujourd’hui : nous ne permettrons pas que la majorité des Audois qui nous ont élus à deux reprises soit insultée ou indignement comparée à des pétainistes par des donneurs de leçons", affirme Julien Rancoule.
Cette décision judiciaire a provoqué un tollé au sein de la gauche, de nombreux élus et partis politiques dénonçant une instrumentalisation de la justice et une atteinte à la liberté d’expression. Ils estiment que cette procédure vise à museler l’opposition et à restreindre le débat politique.
Les partis de gauche, choqués par cette mise en examen, soutiennent massivement les deux conseillers départementaux. "Le Rassemblement national est l’héritier du Front national, qui a été créé par d’anciens membres français de la Waffen-SS et de la milice du régime collaborationniste de Vichy", tonnent les Écologistes.
Carole Delga issue du Parti Socialiste a exprimé sa désolation face à la situation. "Non seulement l’extrême droite veut salir bassement des élus de la République et l’institution qu’ils représentent, mais encore elle veut museler le débat politique et enfermer la liberté d’expression", a réagi la Présidente de la Région Occitanie.