Damien Abad est visé par une enquête pour "tentative de viol". Il a quitté le gouvernement lundi 4 juillet. Elisabeth Borne s’est exprimée sur ce sujet au micro du magazine Elle.
La Première ministre Elisabeth Borne est revenue sur les accusations de "tentative de viol" portées sur Damien Abad.
Le journal Le Figaro rappelle que ce dernier a quitté le gouvernement lundi 4 juillet, il est le seul à ne pas avoir été reconduit. L’ex-ministre des Solidarités a qualifié les accusations de "calomnies ignobles".
Dans une interview, accordée au magazine Elle à paraître mercredi, la cheffe du gouvernement a parlé des témoignages de femmes révélés par Mediapart.
"Il est essentiel que la parole des femmes se libère, et qu’elles portent plainte. Il est aussi essentiel que la définition et la recherche des responsabilités soient le travail de la justice", a estimé Elisabeth Borne. Toutefois, elle a précisé qu’il y a un devoir d’exemplarité des responsables politiques avant de se référer à la justice. Selon ses dires, cette entité doit pouvoir se prononcer et ne pas en rester à des témoignages anonymes par voie de presse.
Interrogé sur France Inter, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a annoncé que Damien Abad ne pouvait plus travailler dans des conditions sereines.
Marlène Schiappa, chargée de l’Économie sociale et solidaire ainsi que de la Vie associative, a signifié de son côté, qu’elle respecte la présomption d’innocence. "Mais quand plusieurs femmes accusent la même personne avec le même mode opératoire, il y a le risque d’avoir un ministre empêché dans son action", a-t-elle expliqué.
Le ministre délégué chargé des Comptes publics, Gabriel Attal, a estimé sur RTL que le concerné va pouvoir "se défendre et s’exprimer en dehors du gouvernement".
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