Sur le plateau de France Inter ce mardi, le nouveau ministre de l’Economie Antoine Armand a déclaré que la France a "un des pires déficits de (son) histoire".
Le nouveau ministre de l’Économie, Antoine Armand, a exprimé mardi son inquiétude quant à l’état des finances publiques de la France. Il a d’ailleurs qualifié le déficit public actuel comme "un des pires de l’histoire" du pays, à l’exception de quelques crises majeures des 50 dernières années. Invité sur France Inter, il a souligné la gravité de la situation et a plaidé pour la reprise du dialogue avec les partenaires sociaux en vue de redresser les comptes publics. "On a l’un des pires déficits de notre Histoire. Sur ce plan-là, la situation est grave", a-t-il lâché.
En réponse aux discussions sur une possible augmentation des prélèvements pour les grandes entreprises, Antoine Armand a indiqué qu’il était ouvert à des négociations avec le patronat, notamment avec le Medef, dont le président Patrick Martin s’est dit prêt à envisager une contribution sous conditions. "Nous allons y travailler avec lui, avec l’ensemble des entreprises de toutes les tailles, avec évidemment les partenaires sociaux", a noté le nouveau locataire de Bercy. Le ministre a insisté sur l’importance de veiller à ce que d’éventuels prélèvements supplémentaires ne freinent pas la croissance économique ni la création d’emplois.
Le gouvernement doit présenter, début octobre, son projet de budget pour 2025, avec pour objectif de redresser les comptes publics. Antoine Armand a néanmoins assuré que les classes moyennes ne seraient pas concernées par une hausse de la fiscalité. Il a réaffirmé que le gel des barèmes de l’impôt sur le revenu n’était pas à l’ordre du jour, reprenant les propos du Premier ministre selon lesquels ceux qui vivent de leur travail ne seraient pas pénalisés. Le ministre de l’Economie a également laissé entendre que les personnes disposant de patrimoines importants, parfois faiblement imposées, pourraient être sollicitées pour contribuer davantage en ces temps difficiles. Il a annoncé que cette question serait examinée dans les semaines à venir.
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