Le Premier ministre, Edouard Philippe, a présenté son plan de déconfinement à l’Assemblée nationale, mardi 28 avril. Celui-ci a essuyé de nombreuses critiques de la part des élus de l’opposition.
Devant ses ministres et les parlementaires, Edouard Philippe a présenté son plan de déconfinement partiel, mardi 28 avril. Son but est d’éviter l’effondrement de l’économie française, mais surtout une seconde vague épidémique.
"Voilà donc le moment où nous devons dire à la France comment notre vie va reprendre. Jamais, dans l’histoire de notre pays, nous n’avons connu une telle situation, ni pendant les guerres ni pendant l’Occupation", disait-il.
Si le discours du chef du gouvernement n’a pas convaincu l’opposition, le plan de déconfinement a finalement été voté par les députés à 368 voix POUR, 100 CONTRE et 103 ABSTENTIONS.
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Le patron des Insoumis, Jean-Luc Mélenchon, était l’un des premiers à attaquer le Premier ministre. Il a dénoncé une gestion de la crise calamiteuse et une sortie sans repère. Il a, par ailleurs, accusé le président Emmanuel Macron d’avoir choisi la date du 11 mai sans concertation, relate le site d’information 20 Minutes. "Nous avons entendu le Premier ministre nous dire que lui-même n’est pas bien sûr que le 11 mai, on lèvera le confinement. Je m’étonne, d’ailleurs, qu’autant de gens dans votre camp envient votre place…", a-t-il ajouté.
Damien Abad, président du groupe Les Républicains, a également pris la parole en blâmant un déconfinement "low-cost", des failles sur les masques et les tests, mais aussi des injonctions contradictoires sur l’école. L’élu a ensuite parlé du refus de Matignon de reporter de 24 heures le vote sur le plan de déconfinement.
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Olivier Faure, leader du PS, a dénoncé une improvisation de l’État et un manque de repères clairs. "Le bon moment pour déconfiner, c’est le moment où on est prêt. (...) On ne joue pas avec la santé des Français à pile ou face. Un déconfinement raté ruinerait les efforts des Français pendant deux mois", a-t-il poursuivi.
"Le président Macron a parlé de guerre, mais pour l’heure, c’est une bérézina qui a frappé (…) Mais oui, nous avons subi un ’juin 40’ sanitaire", a pour sa part relevé Éric Ciotti, député LR des Alpes-Maritimes.
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