Emmanuel Macron a exprimé sa consternation face aux récentes heures qui ont été marquées par des scènes de violence dirigées contre des commissariats, des écoles et des mairies. Il a fermement condamné ces actes de violence qu’il juge "injustifiables" et a appelé à un retour complet au calme.
La France a connu une nouvelle nuit marquée par des émeutes en région parisienne ainsi que dans plusieurs grandes villes suite au tragique décès de Nahel. Mardi 27 juin au matin, ce jeune de 17 ans a été tué par un tir policier à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine, après avoir refusé d’obtempérer lors d’un contrôle routier. Des affrontements entre habitants et forces de l’ordre avaient déjà éclaté dans la ville de Nanterre dès la nuit du mardi au mercredi.
Les violences ont persisté avec une intensité accrue lors de la nuit du mercredi au jeudi, se propageant dans de nombreuses communes d’Île-de-France ainsi qu’à Toulouse, Dijon et dans la métropole de Lyon. La préfecture de police de Paris, qui couvre la capitale et les trois départements de la petite couronne, a procédé à 35 interpellations, selon un bilan communiqué avant 2 heures du matin jeudi, soit une augmentation par rapport aux 31 interpellations de la nuit précédente dans toute la France. Selon le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, 150 personnes ont été interpellées sur l’ensemble du territoire au cours de la nuit. En réponse à ces événements, Emmanuel Macron a convoqué jeudi matin une cellule interministérielle de crise qui se tiendra à 8 heures au ministère de l’Intérieur.
Selon les informations recueillies par BFMTV ce jeudi matin, le procureur de la République de Nanterre s’exprimera à partir de 11 heures. Il fournira des informations sur les avancées des enquêtes menées depuis deux jours et sur les mesures prises dans le cadre des procédures en cours suite au décès de Nahel à Nanterre.
Ce jeudi matin, Matignon a de son côté annoncé l’annulation du déplacement prévu de la Première ministre en Vendée. Une source de BFMTV a indiqué : "Les tensions des derniers jours en France requièrent toute l’attention du gouvernement".