Le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapée, Damien Abad, est visé par des accusations de viol. Il doit être démis de ces fonctions, selon la gauche.
Le site Médiapart a révélé que Damien Abad, nommé récemment ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées, est visé par des accusations de viol. Il a contesté formellement les faits, rappelle Le Figaro, mais cette information a provoqué le remous non seulement au sein du gouvernement, mais aussi de la classe politique française.
La Première ministre, Elisabeth Borne, a aussitôt réagi en affirmant que bien évidemment, elle n’était pas au courant. Toutefois, elle s’est voulue très claire sur ces sujets. "Il ne peut y avoir aucune impunité, il faut continuer à agir pour que les femmes victimes d’agressions ou de harcèlement puissent déposer plainte", a-t-elle noté. Le président du MoDem, François Bayrou, a indiqué aussi sa découverte des faits.
Des personnalités politiques ont réagi dans la matinée du lundi 29. Le député de la majorité Laurent Saint-Martin a appelé à la "prudence".
Selon ses dires, il faut beaucoup mieux permettre aux femmes de libérer la parole (…), et il faut aussi permettre à Damien Abad de se défendre. Donc de ne pas faire de la justice avant que celle-ci ne soit saisie, et "de ne pas rendre pré-coupable un homme". De son côté, la droite nationaliste a dénoncé notamment cette société de la délation et de l’arbitraire, selon le vice-président de Reconquête !, Guillaume Peltier.
Quant à Eric Zemmour, il s’est dit "très dubitatif sur les méthodes de Médiapart" qui fait de la quête de délation permanente. Par ailleurs, il est très mal à l’aise et très triste pour ce monsieur.
L’écologiste Sandrine Rousseau s’est exprimée également sur le sujet. Selon elle, Elisabeth Borne doit prendre ses responsabilités.
"Damien Abad doit être démis de ses fonctions par principe de précaution", a-t-elle souligné en précisant qu’il faut protéger et il faut envoyer un message assez fort aux femmes que leur parole compte.
Le premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, partage cet avis. Il voit une affaire sérieuse et une attention nouvelle à la parole des femmes.
"Si j’étais Premier ministre, je dirais à Damien Abad : ‘Je n’ai pas de raison particulière de penser que les femmes mentent (...), il y a un doute qui existe aujourd’hui, et donc dans l’attention d’une décision de justice, je voudrais que tu ne sois pas au gouvernement’", a-t-il expliqué.
> Lire d’autres actualités politiques en France