Le fondateur de La France insoumise a raillé le retour au "néo-colonialisme" en Nouvelle-Calédonie. Marine Le Pen a accusé le parti de "déverser de l’essence sur les braises".
Une contestation politique et sociale fait rage actuellement en Nouvelle-Calédonie provouant la mort de trois personnes et des centaines de blessées. Mercredi 15 mai, le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a parlé de cette situation chaotique depuis le Sénégal. Il a ainsi raillé le retour au "néo-colonialisme" dans l’archipel qui doit tout à "l’absence de réflexion politique sur le bilan de notre histoire".
Il a par ailleurs apporté son soutien aux indépendantistes, rapporte Le Figaro. "Il n’y a pas d’(autre) issue à une situation coloniale que la décolonisation et tout le reste est une perte de temps", a-t-il renchéri. Selon ses dires, cent soixante-dix ans d’acharnement n’ont pas suffi à abattre la volonté kanake de redevenir souveraine de son destin et nul n’y parviendra jamais.
Invitée de l’émission "L’Évènement" sur France 2 jeudi soir, Marine Le Pen a répliqué à ces propos. Elle a trouvé "catastrophique d’avoir au sein de notre République un mouvement politique qui, à chaque fois qu’il y a un germe de division quelque part, se précipite pour déverser de l’essence sur les braises".
L’ancienne présidente du RN a considéré que cette position du parti soufflant sur les braises est "gênante". "C’est beaucoup plus gênant qu’un pays étranger, qui doit sûrement y trouver un intérêt, parce que la Nouvelle-Calédonie a une situation géostratégique éminente", a-t-elle renchéri. A noter que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a accusé l’Azerbaïdjan d’ingérences dans les émeutes en Nouvelle-Calédonie.
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