Après la visite du vice-premier ministre italien, Luigi Di Maio, à un groupe de "Gilets Jaunes", la France a décidé de rappeler son ambassadeur installé à Rome.
Une telle situation n’était pas arrivée à la France et l’Italie depuis les années 1940, a noté Le Figaro. À la suite de plusieurs mois de tension entre les deux pays, l’Élysée a décidé de rappeler Christian Masset, ambassadeur de France en Italie. Il est rentré à l’Hexagone dès jeudi après-midi. En effet, l’Élysée a jugé l’Italie d’ingérences, violant le respect entre les deux gouvernements librement élus.
Ce rappel est dû à plusieurs incidents, notamment la visite surprise mardi 5 février du vice-premier ministre italien Luigi Di Maio à des "Gilets Jaunes". Ces derniers étaient rassemblés au sud de la Capitale. Son objectif était de nouer une alliance à dessein des élections européennes.
Durant sa visite, Luigi Di Maio a rencontré l’une des leaders du mouvement, Christophe Chalençon. Ce dernier est connu pour avoir toujours jugé l’inévitabilité de la guerre civile. Après cette rencontre, le vice-premier ministre italien a déclaré que le changement venait de traverser les Alpes.
Du côté de l’Italie, cette action de son vice-premier ministre a été menée en réponse à l’appauvrissement de l’Afrique avec le franc CFA. Luigi Di Maio a accusé la France d’être responsable des flux de migrants, fuyant la misère, vers l’Italie. L’auteur de l’incident de trop a argumenté son action en indiquant qu’elle était légitime. Il a fait savoir que cette rencontre n’est pas une provocation envers le gouvernement français actuel, mais une visite à une force politique avec laquelle l’Italie partage les mêmes revendications, notamment sur la démocratie directe.
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Le ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini, a fait savoir sur son compte Twitter que l’Italie n’a pas l’intention de se battre avec la France. "(…) nous ne sommes pas intéressés par la polémique", a-t-il ajouté. Il s’est d’ailleurs dit prêt à rencontrer le président et le gouvernement français.
Le chef du gouvernement, Giuseppe Conte, a relativisé la gravité de cette crise diplomatique. "Je ne crois pas du tout que le rapport avec la France soit compromis, c’est un rapport si ancien entre les deux pays quels que soient les échanges, y compris institutionnels, un peu vifs, je suis confiant qu’ils seront dépassés", a-t-il fait savoir. Selon le Premier ministre, il y a une confrontation sur l’immigration et la coopération avec l’Afrique.