Le Premier ministre français, Jean Castex, a écrit à son homologue britannique Boris Johnson du refus de la France des patrouilles conjointes le long des côtes françaises pour empêcher des embarcations de migrants de traverser la Manche.
Au lendemain du naufrage de l’embarcation de migrants, ayant fait 27 morts fin novembre, Boris Johnson a proposé à la France différentes mesures pour renforcer la coopération entre les deux pays afin de mieux faire face à la crise des migrants dans la Manche. Parmi les propositions britanniques figurent la mise en place de patrouilles conjointes pour surveiller les côtes françaises et intercepter les éventuelles embarcations sur le départ vers la Grande-Bretagne.
Jean Castex a répondu à ces propositions de son homologue britannique en indiquant avoir "toujours accepté d’examiner et de discuter de bonne foi des propositions britanniques de renforcement de la coopération". Le Premier ministre français a aussi révélé : "Nous en avons accepté certaines, nous en avons décliné d’autres". Il a ensuite poursuivi : "Nous ne pouvons pas accepter, par exemple, que des policiers ou des militaires britanniques patrouillent sur nos côtes ; il en va de notre souveraineté", rapporte Francetvinfo.fr.
Le locataire de Matignon a par ailleurs souligné que plus de "700 policiers et gendarmes arpentent chaque jour la côte d’Opale (nord), pour empêcher des embarcations de fortune de prendre la mer" vers les côtes anglaises. Ces actions sont par ailleurs financées par la contribution financière britannique, a rappelé Jean Castex.
"Cependant, ces efforts ne permettent que de contenir le phénomène, non d’y apporter une réponse durable", a fait remarquer le Premier ministre en proposant à Boris Johnson de réfléchir à "une politique de retour plus efficace" et aussi à faire bénéficier "des voies d’immigration légale à ceux qui ont des raisons légitimes de vouloir se rendre" en Angleterre.
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