Lors de sa visite à Crépol, le porte-parole du gouvernement a été conspué par un riverain.
Quelques jours après le décès du jeune Thomas, Olivier Véran s’est déplacé à Crépol dans le Drôme. Le porte-parole du gouvernement a eu droit à un accueil inattendu.
Tout juste sorti de la voiture en allant présenter ses salutations à l’élue de la ville, un habitant s’est vivement adressé à l’ancien ministre de la Santé. L’homme lui a lancé plusieurs fois : "Honte à vous" ! L’individu a ensuite reproché au membre du gouvernement de "défendre la France des quartiers depuis des années".
Les faits se sont déroulés lundi 27 novembre. Cette commune a été vivement secouée par la mort de Thomas, survenue dans la nuit du 18 novembre. L’adolescent a été agressé violemment. Le samedi 25 novembre, des membres d’un groupe d’extrême-droite ont voulu venger la mort du jeune rugbyman. Ils sont allés dans une cité voisine de Romans sur Isère en criant divers slogans racistes : "Bleu blanc rouge, la France aux Français", "Islam hors d’Europe".
Interviewé par les journalistes, l’homme floqué d’un gilet fluo s’est expliqué sur sa réaction envers Olivier Veran. Il a accusé "les gouvernements de défendre la France des cités contre la France de Thomas, la France rurale, la France des gens qui élèvent leurs gosses comme il faut, qui ne les élèvent pas dans la haine de la France et des Français". "On fait partie de ce territoire, on en peut plus", a-t-il conclu.
Le Rassemblement National et Reconquête n’ont pas tardé à réagir sur X anciennement Twitter. "Quel homme admirable. Quelle admirable lucidité du peuple français. Je publierai un texte à ce sujet cet après-midi", a commenté Eric Zemmour.
"Merci monsieur. Merci pour votre juste réaction à la visite du petit ministre en charge des coups de communication", a renchéri Laure Lavalette, porte-parole du groupe RN à l’Assemblée.
Sur place, Olivier Véran a prévenu sur "le risque d’un basculement" de la société. Le député de l’Isère a déclaré que les circonstances qui ont entraîné le décès de Thomas, ne sont pas le fruit d’une simple rixe en marge d’un bal de village. Le porte-parole du gouvernement a affirmé que "c’est à la justice de rendre justice et pas aux Français eux-mêmes et entre eux".
« Honte au Ministre, honte aux gouvernants qui défendent la France des cités contre la France de Thomas. Tout cela est écrit depuis longtemps : on sait ce qui va arriver. Les prochains, ce ne sera pas avec des couteaux mais à l’arme automatique : est-ce que vous comprenez ? La… pic.twitter.com/dAYPGtGlal
— Eric Zemmour (@ZemmourEric) November 27, 2023