Martine Wonner, la députée LREM du Bas-Rhin, était la seule députée de la majorité à voter contre le plan de déconfinement, présenté par Edouard Philippe le 28 avril à l’Assemblée nationale.
Lors du vote du plan de déconfinement à l’Assemblée, six députés LREM sur 297 se sont abstenus, et il n’y avait qu’un seul contre. Il s’agit de Martine Wonner, députée marcheur de la 4e circonscription du Bas-Rhin et aussi médecin. Samedi 2 mai dernier, elle a annoncé au téléphone : "A l’heure où je vous parle, je suis encore à La République en marche".
Elle a aussi indiqué qu’elle sera convoquée en visioconférence par le bureau de LREM à l’Assemblée nationale, le mercredi 6 mai prochain à 14 h (heure métropolitaine). Une convocation durant laquelle, elle devrait s’expliquer sur son vote contre le plan de déconfinement du gouvernement. La député a assuré ne pas du tout être inquiète d’affronter les responsables LREM.
Martine Wonner a expliqué que si elle a voté contre le plan de déconfinement, "c’est d’abord parce que le gouvernement ne propose aucune stratégie thérapeutique". Selon elle, "la gestion de la crise sanitaire est catastrophique".
La députée n’avait rien contre les consignes telle que : "Protéger, tester, confiner". "C’est très bien", a-t-elle commenté, mais, elle désapprouve quand l’exécutif donne des conseils aux gens en disant : "si vous avez des symptômes, vous restez chez vous et vous prenez du doliprane. Au XXIe siècle, c’est totalement indigne", a-t-elle poursuivi.
L’élue déplore notamment la gestion de la crise sanitaire du coronavirus par le gouvernement. Elle se demande aussi pourquoi ne pas laisser aux médecins généralistes de ville de prescrire. D’où son initiative avec d’autres médecins de lancer le collectif "Laissons les médecins prescrire".
Ce collectif réclame une "liberté de prescription" par les médecins, qui sont "à même d’assurer le suivi de leurs patients et de contrôler les effets secondaires de médicaments connus depuis longtemps", ont expliqué les médecins membres.
Martine Wonner est également revenu sur le mensonge du gouvernement sur les stocks de masques. "Ils ont menti depuis le début", s’est insurgée la députée au lieu de dire "honnêtement" qu’il n’y avait "pas suffisamment de protections", et qu’on allait "commencer par un confinement drastique, et quand on aura des masques pour tout le monde, on va alléger", rapporte France3-regions.francetvinfo.fr.
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