Le gouvernement veut maintenir l’interdiction de manifester jusqu’au 10 novembre par le biais d’un projet de loi présenté, mercredi. En dépit des critiques, l’exécutif veut interdire le rassemblement sur la voie publique.
Le gouvernement veut arrêter l’état d’urgence sanitaire, le 10 juillet, un régime qui a été instauré le 23 mars en pleine pandémie du coronavirus en France. Dans la foulée, il souhaite aussi prolonger le maintien de l’interdiction de manifester jusqu’au 10 novembre. Une mesure de restriction qui est justifiée par un projet de loi présenté, mercredi 10 juin.
Selon la porte-parole, Sibeth Ndiaye, "le virus continue à circuler, et il est donc nécessaire que nous soyons armés pour répondre à cette situation", rapporte 20 Minutes. Le régime d’Etat d’urgence sanitaire autorise l’exécutif à interdire des déplacements, rassemblements, et de faire fermer certains établissements.
Dans un communiqué, des associations et syndicats, dont la CGT ou la Ligue des droits de l’Homme, ont dénoncé le prolongement de cette interdiction de se rassembler. Ils exigent du gouvernement "le respect immédiat de ce droit, l’engagement à cesser toute poursuite contre les initiateur-trice-s des manifestations et les participant-e-s". L’urgence sanitaire "ne justifie en rien la confiscation de la démocratie d’autant plus lorsque des choix sociétaux sont imposés par la période", ont aussi indiqué les contestataires.
Le prolongement de cette interdiction de manifester est décidé au moment où une vague de protestation contre le racisme et les violences policières secoue plusieurs villes à travers le monde après la mort de George Floyd. Un appel à manifester contre les violences policières, pour samedi prochain, a été lancé par la sœur d’ Adama Traoré, le jeune homme de 24 ans mort dans une caserne des gendarmes en 2016.
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