Au lendemain d’annonces de mesures de confinement à Dunkerque, Jean Castex tenait une conférence de presse ce jeudi soir à 21h00 (heure locale). Si un nouveau confinement est pour l’heure écarté, de nombreux départements sont sous vigilance renforcée. Bilan épidémiologique, campagne de vaccination, espoirs scientifiques, retrouvez l’essentiel des annonces.
"La situation sanitaire de notre pays s’est dégradée au cours des derniers jours le virus gagne de nouveau du terrain depuis une semaine", Jean Castex fait le point sur la situation en France.
Le confinement le week-end est évoqué par le premier ministre dès le début de sa conférence de presse comme "une mesure intermédiaire, dont nous espérons qu’elle permettra d’infléchir la tendance observée. C’est une mesure ciblée sur certains territoires, où l’épidémie s’emballe, ce qui me semble la bonne méthode pour pouvoir agir vite et fort, là où c’est nécessaire, sans impacter des territoires où l’épidémie recule ou circule moins fortement."
20 départements sont ainsi placés en surveillance renforcée.
"Le confinement est un levier auquel nous devons recourir, quand on ne peut pas faire autrement", prévient Jean Castex. Il souligne qu’"il faut tout faire pour éviter un confinement".
Concernant Mayotte et La Réunion "Nous déploierons les moyens", indique le premier ministre.
"Il faut poursuivre le confinement. Nous allons prolonger le confinement jusqu’à la fin des vacances scolaires", annonce ce jeudi le préfet de Mayotte, délégué du Gouvernement.
La campagne de vaccination s’amplifie, fin février 4 millions de vaccins seront administrés à près de 3 millions de personnes. "Nous vaccinons les bonnes personnes", assure le premier ministre, qui espère "avoir terminé la vaccination de toutes les personnes âgées volontaires d’ici la fin mars et donc l’ouvrir à celles de 65 ans et plus, quoiqu’il arrive d’ici le mois d’avril".
"Mi-mai, la totalité des plus de 50 ans se seront vu proposer une première injection", annonce également Olivier Véran.
Plus de 31 500 nouveaux cas positifs ont été enregistrés en 24 heures au mercredi 24 février. "En une semaine, nous avons effacé les deux semaines de baisse, cela n’est pas étonnant", regrette Olivier Véran. Il s’agirait d’une conséquence de la circulation des variants.
Deux traitements innovants sont mis sur la table pour lutter contre les formes graves de la maladie :
Le traitement par interférons, des protéines naturellement produites notamment par les cellules du système immunitaire est évoqué comme une piste thérapeutique intéressante.
L’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a donné son feu vert concernant les anticorps monoclonaux, ayant une activité neutralisante dirigée contre la protéine spicule du SARS-CoV-2. Des traitements à base de ces derniers seront prochainement disponibles en France.