À la suite d’une annonce contestée sur la future gestion future des ports et aéroports en Corse, une grève spontanée a paralysé plusieurs infrastructures majeures sur le territoire. Ce mouvement a été initié par le syndicat des travailleurs corses (STC).
Les ports et aéroports de Bastia, Ajaccio, Calvi, Figari et Porto-Vecchio, en Corse, ont été paralysés jeudi par une grève, déclenchée par le syndicat des travailleurs corses. Ce mouvement fait suite à une décision annoncée lors d’une assemblée générale à Ajaccio, remettant en question la gestion future de ces infrastructures par la Chambre de commerce et d’industrie.
La contestation s’est amplifiée lorsque l’État a exprimé ses réserves sur la création de syndicats mixtes portuaire et aéroportuaire d’ici la fin de l’année. Ces derniers devraient faire des concessions à la Chambre de commerce et d’industrie, permettant à celle-ci de conserver le contrôle de ces infrastructures à partir de 2025. L’annonce de ce dispositif fait jaser. "C’est une déclaration de guerre", selon Gilles Simeoni, président du Conseil exécutif de l’île.
La méfiance à l’égard de la gestion de la Chambre de commerce et d’industrie n’est pas récente. Au mois d’avril, des défaillances répétées dans le filtrage des passagers et des bagages à l’aéroport d’Ajaccio avaient déjà alerté les autorités. Les acteurs locaux estiment que la solution des syndicats mixtes serait la meilleure pour maintenir l’activité et l’emploi. Les discussions entre l’État et les autorités corses devraient se poursuivre pour apaiser les tensions.
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