ZIHNIOGLU KAMIL/SIPA
Le président nationaliste de l’Assemblée de Corse Jean-Guy Talamoni a indiqué dimanche qu’il n’ira pas à la réunion prévue le 2 juillet avec le chef du gouvernement. Et pour cause : il a dénoncé le mépris du gouvernement.
Le nationaliste corse Jean-Guy Talamoni a claqué la porte des réunions avec Matignon en dénonçant le "mépris du gouvernement". En effet, il devrait rencontrer le Premier ministre le 2 juillet pour évoquer le destin de l’île.
"À défaut d’un signal fort, public - peu probable en l’état - indiquant que Paris entend rompre avec (sa) politique méprisante pour négocier loyalement avec la Corse, je ne me rendrai pas à cette rencontre censée conclure ce cycle de réunions", avait-il écrit dans une lettre adressée à Édouard Philippe.
L’élu a été déçu par une visite en mars du chef de l’État Emmanuel Macron qui avait refusé plusieurs de leurs revendications.
"Le dialogue entre le gouvernement et la majorité nationaliste élue dans l’île a tourné court. Nos différentes demandes ont été traitées par le mépris et […] Paris a fait ce qu’il avait déjà décidé de faire avant même l’ouverture des débats", a-t-il écrit dans la lettre qu’il avait aussi postée sur Twitter.
Invitation du Premier ministre à Matignon : je n’irai pas acquiescer à la politique du mépris ⤵️ pic.twitter.com/B2mGFJPCPr
— Jean-Guy Talamoni (@JeanGuyTalamoni) 24 juin 2018
Jean-Guy Talamoni a souligné la présence d’un véritable déni de démocratie puisque tous les éléments étaient réunis pour régler définitivement la question sur la Corse, notamment la sortie de la clandestinité.
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L’élu indépendantiste avait réclamé en mars beaucoup plus de garanties de fiscalité du patrimoine, de reconnaissance de la langue corse et aussi de protection du foncier. Mais malheureusement, le territoire est soumis au bon vouloir de Paris.
"Étant l’un des responsables d’un petit pays […] soumis jusqu’à aujourd’hui au dédain et à l’arbitraire, je n’ai que peu de moyens pour combattre l’injustice qui continue à être faite à mon peuple", a poursuivi Jean-Guy Talamoni.
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(Sources : Ouest-France/le Figaro)