Le président du Sénat, Gérard Larcher, a parlé de la gestion de la crise sanitaire, dimanche 26 avril.
Dans un entretien au Journal du dimanche, le président du Sénat, Gérard Larcher, a estimé qu’on a géré la pénurie, le manque de masques et de tests par l’approximation et parfois par l’omission. Selon lui, les Français pensent qu’on ne leur a pas dit la vérité. "On ne pouvait pas leur dire que le port du masque était inutile. On ne pouvait pas leur dire que le dépistage massif n’était pas indispensable", a-t-il ajouté.
A cette occasion, le président du Sénat a également dit qu’il est toujours facile de jeter la pierre, mais il a craint que cette confusion ait un peu plus contribué à une société de défiance vis-à-vis de la parole publique, y compris scientifique. "Les prises de paroles incessantes et contradictoires troublent les Français", a-t-il poursuivi, rapporte le journal Le Figaro.
Gérard Larcher a par ailleurs, indiqué avoir "demandé au président de la République qu’il y ait un débat global sur le déconfinement". D’après lui, cela devrait avoir lieu au plus tard le 5 mai. L’élu LR fait encore valoir trois exigences : "progressivité, territorialisation et réactivité".
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Par ailleurs, la réponse ne peut être que dans la différenciation, selon Gerard Larcher, car si elle est la même partout, le risque d’échec est majeur. Ainsi, la gestion doit être déconcentrée, les préfets doivent avoir autorité sur tous les services de l’Etat. Elle doit aussi être décentralisée. "Sans les régions, on ne sait pas relancer l’économie, gérer les transports et les lycées".
Interrogé sur le "traçage", l’élu LR s’est "pragmatique". "Pourquoi pas ? Mais si nous n’avons ni masques ni tests, il ne nous protégera pas du Covid-19", a-t-il conclu.
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