Emmanuel Macron a fait cette déclaration lundi 7 novembre à la COP27 se déroulant en Egypte. Il a plaidé pour une "interdiction de toute exploitation des grands fonds marins".
Le président Emmanuel Macron a pris la parole à la tribune de la COP27, le sommet de l’ONU pour le climat en Egypte lundi. Il a souligné que la France, au rendez-vous de ses engagements, "soutient l’interdiction de toute exploitation des grands fonds marins". Selon ses dires, les océans doivent être "ce qu’a été, au fond, l’espace, il y a quelques années : c’est une nouvelle frontière pour la coopération et le multilatéralisme".
Le chef de l’Etat portera cette position dans les enceintes internationales, rapporte 20 Minutes. En juin, il a déjà défendu l’élaboration d’un cadre légal afin de mettre un coup d’arrêt à l’exploitation minière des fonds en haute mer et ne pas autoriser de nouvelles activités qui mettraient en danger les écosystèmes océaniques.
Fin octobre, plusieurs députés français et des associations ont demandé la concrétisation de cette volonté. Ils ont ainsi réclamé que la France s’engage en faveur d’un moratoire de dix ans au moins sur l’exploitation minière des fonds marins.
Dans ce sens, l’élu écologiste Nicolas Thierry a déposé une résolution cosignée par 168 députés à l’Assemblée nationale. Ces derniers demandent un moratoire au sein de l’AIFM (Autorité internationale des fonds marins) qui se réunit jusqu’au 11 novembre en Jamaïque.
Outre l’interdiction de l’exploitation des grands fonds marins, Emmanuel Macron a également promis "la mise en place de programme de préservation positive" à la COP27. Le but est de protéger les écosystèmes critiques, les forêts anciennes, les tourbières, les mangroves ou encore les zones humides.
"Nous devons donc urgemment reconnaître à ces écosystèmes un statut particulier et proposer aux Etats qui les abritent des contrats politiques et financiers pour les aider à les préserver", a-t-il dit.
Selon lui, le Gabon, la Colombie et les Philippines ont "adhéré à cette démarche" lors d’une rencontre lundi en Egypte. Pour adopter des plans d’action très concrets, ils se retrouveront à Libreville début 2023 lors d’un One Forest Summit. Ce dernier sera co-organisé, d’après lui, avec son homologue gabonais Ali Bongo.
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