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Le président Les Républicains (LR) d’Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez, veut expérimenter les propositions du Premier ministre Édouard Philippe pour mettre en place de "contreparties" aux aides sociales.
Édouard Philippe s’était dit favorable à la mise en place de "contreparties" aux aides sociales, lors de son déplacement dans le Finistère mi-février. Dans un entretien au quotidien régional Le Progrès, Laurent Wauquiez a apporté son soutien au Premier ministre. "Depuis huit ans, je me bats pour que des heures de travaux d’intérêt général (TIG) soient réalisées en contrepartie du RSA", a-t-il fait savoir.
Le président LR d’Auvergne-Rhône-Alpes a l’ambition de proposer au chef de gouvernement sa région comme la première à tester le programme de "type droits-devoirs" durant au moins deux ans. Il voudrait que ces contreparties soient obligatoires dans sa région, même si la loi impose le volontariat.
Le programme ne sera pas une punition ni une stigmatisation pour les bénéficiaires du RSA. Selon le projet de Laurent Wauquiez, ces derniers pourraient entretenir des espaces verts, aider des associations, aider dans les maisons de retraite pour rendre visite à des handicapées, etc. Les candidats seront aussi dirigés vers des filières qui recrutent, mais aussi dans le domaine de compétences propre à chacun. "La partie formation serait gérée par la région, la partie RSA par les départements volontaires", avance-t-il, en évoquant l’intérêt éventuel de l’Ain, du Cantal, de la Loire et de la Haute-Savoie.
La proposition de "contreparties" aux aides sociales d’Édouard Philippe avait provoqué d’énormes tollés, même au sein de la majorité. En revanche, il a reçu les soutiens du député LR du Haut-Rhin Éric Straumann.
Le chef du gouvernement a même été accusé d’aller dans le sens de son ancien parti LR contre "l’assistanat". Mais Edouard Philippe avait indiqué qu’il assumait qu’il y ait des devoirs en face des droits.
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