Plusieurs centaines de maires sont réunis à l’Elysée mercredi 22 novembre. Emmanuel Macron s’est exprimé sur plusieurs sujets, dont les violences contre les élus.
Emmanuel Macron a commencé son discours par le terrible assassinat du jeune Thomas à Crépol (Drôme) durant le congrès des maires qui s’est tenu à Paris mercredi soir. Devant plusieurs centaines d’élus, il a d’abord insisté sur la sécurité. "Nous avons à affronter, de plus en plus, des épisodes de violence contre vous, élus de la République", a-t-il déploré. Face à cette situation, le chef d’État a appelé les maires à "ne jamais s’habituer aux violences qui se réinstallent, à ce qu’il a pu qualifier de décivilisation".
Le locataire de l’Élysée est revenu sur une année marquée par des violences urbaines et des épisodes climatiques extrêmes. Il a ainsi essayé d’apporter des réponses en promettant plus de décentralisation. Selon ses dires, le système de décentralisation a dilué les responsabilités, et "personne ne sait clairement qui fait quoi". "Vous avez des compatriotes qui pensent que vous êtes responsables de tout. C’est notre communauté de destin : moi, c’est pareil !", a-t-il ironisé, en exhortant à "désembrouiller les choses".
Durant son intervention, Emmanuel Macron a également promis "la clarté sur les moyens financiers" tout en assurant que depuis qu’il est au pouvoir, il n’a pas baissé les dotations. Il a par ailleurs souhaité confier au CFL (Comité des finances locales) un travail de refonte de la DGF, la dotation globale de fonctionnement, un versement de l’État aux collectivités décrié pour ses critères. Cette proposition a été bien accueillie par les maires dans la salle des fêtes de la présidence.
Ce fut une occasion pour le chef de l’État de lancer "un appel collectif à la simplification face à la culture jacobine". Il a parlé de la déconcentration permettant la présence des services de l’État plus près du terrain. Pour lui, le couple maire-préfet a si bien fonctionné pendant la crise sanitaire, liée à la Covid-19.
Emmanuel Macron a souligné le besoin d’améliorer la protection des élus face à la pression de leurs administrés et la multiplication des poursuites judiciaires. Il a critiqué des "citoyens qui ont une forme de consumérisme par rapport à l’action publique : on veut tout, tout de suite".
Il a énoncé son souhait de rouvrir le sujet de "la responsabilité pénale des décideurs locaux" tout en promettant une loi pour un "vrai statut de l’élu qui doit être finalisé l’année prochaine". Une proposition qui a été bien applaudie par les élus.
> Lire d’autres actualités en France