Dans La Tribune Dimanche, les deux anciens Premiers ministres Edouard Philippe et Bernard Cazeneuve se sont exprimés sur les conséquences inquiétantes du conflit entre Israël et le Hamas.
Dimanche 5 novembre, Edouard Philippe et Bernard Cazeneuve ont signé un texte en commun concernant la guerre au Proche-Orient entre Israël et le Hamas. Dans La Tribune Dimanche, les deux anciens Premiers ministres ont estimé que "la concorde civile est en danger". Ainsi ils ont jugé "nécessaire d’avoir les idées claires dans les temps obscurs", par-delà les clivages politiques.
Selon HuffPost, les deux hommes ont appelé à nommer l’attaque perpétrée par le Hamas le 7 octobre dernier. Ils ont affirmé qu’en massacrant plus de 1 400 civils sur le territoire d’Israël, le Hamas s’est rendu coupable de la pire tuerie antisémite depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. "En prenant en otage 240 hommes, femmes, enfants, bébés et personnes âgées, le Hamas se livre à un chantage dont l’inhumanité nous révolte", ont-ils écrit. Pour Edouard Philippe et Bernard Cazeneuve, rien ne justifie le refus de qualifier cette organisation comme terroriste.
Les deux ex-locataires de Matignon se sont également penchés sur les conséquences de ce conflit au Proche-Orient. Sur le plan international, ils ont appelé à agir avec indépendance et constance, incarner une voie juste, pas une voie moyenne. Le but est de fédérer ceux qui, États et peuples, aspirent à une solution qui stoppe la guerre et trace un chemin de paix dans la région.
Dans cette tribune, Edouard Philippe et Bernard Cazeneuve ont accordé à Israël le droit de riposter au Hamas et de "défendre son existence face à ceux qui programment son anéantissement". Toutefois, ils ont alerté sur la façon, dont sont conduites les opérations. Selon leurs dires, aucun pays, de surcroît, une démocratie, ne peut mener des "opérations militaires massives, disproportionnées sans déroger aux règles du droit international ni compromettre sa propre sécurité".
Ils ont souligné que ces ripostes ont provoqué la mort de civils qui sont instrumentalisés comme boucliers humains par les milices terroristes visées.
Face à cette situation catastrophique, les deux signataires ont appelé à une pause humanitaire à Gaza pour acheminer l’aide aux populations palestiniennes. Ce dispositif implique que le Hamas dépose préalablement les armes et libère, sans délai ni condition, les otages israéliens, étrangers ou binationaux qu’il a enlevés. Ils ont également appelé à tout "reprendre à zéro" dans la région. Cela signifie "réactiver l’idée française de la solution à deux États".
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