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Marine Le Pen a été condamnée à quatre ans de prison et cinq ans d’inéligibilité dans l’affaire des assistants parlementaires européens du Front National, devenu Rassemblement National. La présidente des députés RN conteste cette décision et entend faire appel.
Marine Le Pen a été reconnue coupable de détournement de fonds dans l’affaire des assistants parlementaires européens. La justice l’a condamnée à quatre ans de prison, dont deux ferme, ainsi qu’à cinq ans d’inéligibilité avec exécution provisoire. Une décision qui a immédiatement provoqué des réactions contrastées.
Pour Xavier Bertrand, il n’y a aucun doute : "Elle n’est pas une victime", "elle a menti à ses électeurs et doit assumer ses actes". Certaines personnes voient une application stricte du droit, tandis que d’autres évoquent une sanction politique. Jordan Bardella, président du RN, dénonce "une tyrannie des juges", mais le président de la région Hauts-de-France appelle à ne pas tomber dans la victimisation. Il a souligné que la justice "est indépendante et a appliqué la loi". Elle "a parlé clairement".
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Alors que Marine Le Pen prévoit de faire appel, une proposition de loi fait débat. Éric Ciotti et son groupe UDR veulent supprimer l’exécution provisoire des peines d’inéligibilité. Cette idée a suscité l’indignation de M. Bertrand. Il s’agit, selon lui, d’une "loi pour contourner la justice". "Ça voudrait dire que l’Assemblée nationale remplace la Cour d’appel ? Que l’Assemblée nationale intervient avant la Cour d’appel ?", s’insurge-t-il.
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