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Marine Le Pen a spécifiquement pointé du doigt l’Agence France-Presse (AFP) pour ne pas qualifier directement le mouvement islamiste palestinien de "terroriste".
Marine Le Pen a souligné que, pendant les trois semaines du conflit entre Israël et le groupe palestinien, certains acteurs politiques, journalistiques, associatifs et culturels ont montré, selon elle, une certaine indulgence envers l’islamisme. La cheffe des députés RN a cité l’AFP comme exemple, reprochant à l’agence de presse de ne pas utiliser le terme "terroriste" pour qualifier le Hamas, malgré les actions violentes commises par ce groupe, notamment les attaques du 7 octobre en Israël. "Ne pas employer ce mot, c’est déjà une forme de complaisance à l’égard d’un groupe armé terroriste", a-t-elle lancé dans l’émission ’Dimanche en politique’ sur France 3.
De son côté, l’AFP a expliqué sa position en soulignant qu’elle suit une politique éditoriale conforme aux politiques rédactionnelles des autres agences de presse internationales et à celles d’autres grandes agences de presse, telles que la BBC. L’agence affirme établir "des consignes rédactionnelles en toute indépendance", en se basant sur des faits et une description factuelle des événements. Elle précise que le Hamas est qualifié de terroriste par plusieurs pays, dont les États-Unis, l’Union européenne, le Royaume-Uni et Israël.
Outre l’AFP, Marine Le Pen a également critiqué la France Insoumise (LFI) pour sa réticence à utiliser le terme "terrorisme" pour désigner les actions du Hamas. Des cadres de LFI ont préféré parler de "crimes de guerre" pour décrire les événements du 7 octobre. Jean-Luc Mélenchon, le leader de LFI, a exprimé son soutien à la rigueur sémantique de l’AFP. Le leader de LFI estime que le " mot terrorisme est une diversion pour échapper à la justice internationale et justifier le droit au massacre."
Source : Europe1.fr