Le ministre de l’Intérieur a décidé de rencontrer les syndicats de la police jeudi et vendredi. Une décision qui est consécutive de la colère des policiers se sentant "abandonnés" après les annonces de Christophe Castaner sur les violences policières.
Les organisations syndicales ont fait savoir que Christophe Castaner a décidé de recevoir les syndicats de police jeudi 11 et vendredi 12 juin, rapporte Le Figaro. Les policiers sont en colère après les déclarations du ministre de l’Intérieur sur les violences policières, d’où ces rencontres.
Dans un cas de racisme dans la police, le ministre prône la tolérance zéro et se dit "intransigeant" pour "chaque faute" ou "mot raciste". Dans la foulée, il a aussi interdit plusieurs techniques d’interpellation.
De leur côté, les policiers ont fait part de leur "écœurement", "sentiment d’abandon", et ont évoqué la "fébrilité au sommet de l’Etat". Tous les syndicats, incluant les gardiens de la paix, les officiers et commissaires, ont tenu à réagir aux propos de Christophe Castaner en manifestant leur colère.
David Le Bars, secrétaire général du syndicat des commissaires de police (SCPN-Unsa), a lancé : "Les commissaires sont très remontés, ils ont l’impression d’être lâchés et désavoués". Quant à Yves Lefebvre, secrétaire général d’Unité-SGP-FO, il a souligné : "Si le gouvernement persiste et signe, les flics vont tout arrêter, arrêter les interpellations".
M. Le Bars a aussi ajouté que : "Le gouvernement (les) a utilisés pour faire barrage à un certain nombre de choses : les ’gilets jaunes’, les manifestations contre la réforme des retraites, le confinement, etc (...)", avant de poursuivre, "Et là, il y a un problème aux Etats-Unis et on le transpose en France", indique Ouest France. "Il faut arrêter de tout mettre sur le dos des forces de l’ordre", a-t-il encore fustigé.
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