La présidente de la CNDP (Commission nationale du débat public) est en plein cœur de la polémique à propos de son salaire.
Chantal Jouanno est la cible des critiques après avoir annoncé qu’elle se "retirait" de l’organisation du grand débat national à cause de la polémique sur son salaire (14 666 euros bruts/mois). Selon Le Figaro, Chantal Jouanno assurerait ne pas vouloir démissionner.
Dans un entretien relayé par les médias métropolitaons, la présidente de la CNDP (Commission nationale du débat public) estime que la position de Benjamin Griveaux est "indigne". Le porte-parole du gouvernement réclame notamment son départ. "Je ne suis pas rémunérée pour faire le grand débat, mais pour présider la CNDP, qui garantit les droits de nos concitoyens sur plus de 83 projets très difficiles", indique-t-elle. Cette rémunération "n’est pas à la tête du client, mais dans une grille prédéfinie", a-t-elle ajouté.
Pour elle, Benjamin Griveaux laisse à penser que son propre gouvernement "ne respecterait pas les règles". Mais, surtout, "c’est une remise en question étonnante de l’indépendance de notre autorité", a-t-elle poursuivi. Dans sa lancée, elle a lâché "Qui demanderait à Jacques Toubon (le défenseur des droits) de démissionner de son poste ? Sur le plan institutionnel, cette position interroge".
A part le porte-parole du gouvernement, plusieurs personnalités politiques l’égratignent également sur le sujet. Pour elle, il s’agit d’"attaques personnelles assez incompréhensibles", et qu’il serait dans l’intérêt même du bon déroulement du grand débat national qu’elle s’en écarte. "Il m’était devenu impossible de le piloter", déplore l’ancienne ministre des Sports. Cette dernière de lancer également qu’elle avait quitté le monde politique pour "éviter ces bassesses", et "je vois que rien n’a changé".