Cette décision intervient au lendemain de la mise en retrait du maire de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, de certaines de ses fonctions. L’édile est mis en cause dans une affaire de chantage politique à la vidéo intime.
Le maire de Saint-Étienne, Gaël Perdriau, est au cœur d’une polémique depuis fin août, après des révélations de Mediapart. Son ex-premier adjoint, Gilles Artigues, l’accuse de "chantage aggravé" dans le cadre d’une affaire de sextape. La victime a déposé une plainte visant l’édile et l’un de ses adjoints, Samy Kefi-Jérôme. Ce dernier avait organisé un rendez-vous filmé avec un escort gay pour piéger M. Artigues.
A la suite de ces révélations, Gaël Perdriau s’est mis en retrait de ses fonctions jeudi. Il a délégué ses missions de maire aux vice-présidents et son rôle de président à la métropole. Le maire a souligné que cette décision est "le fruit d’une réflexion collective" afin de "préserver la métropole" des perturbations engendrées par cette affaire.
Samy Kefi-Jérôme a annoncé vendredi avoir démissionné de ses mandats à la ville et à la métropole. "J’ai présenté ce matin ma démission de mes mandats de conseiller municipal et conseiller métropolitain" à la préfète de la Loire, a-t-il déclaré. Le maire en a été également informé. L’élu de 42 considère les accusations le visant comme "une profonde injustice". Il estime que "les conditions d’exercice de ses fonctions ne sont plus réunies".