Dans son allocution du lundi 27 décembre au soir, le Premier ministre Jean Castex a annoncé une jauge réduite à 2 000 personnes en intérieur et 5 000 personnes en extérieur. Cependant, cette jauge ne s’appliquerait pas aux meetings politiques.
Les meetings de la campagne présidentielle devront-ils cesser face à la circulation croissante du coronavirus en France ? Dans son allocution dans la soirée de lundi, le chef du gouvernement Jean Castex a réduit la jauge en intérieur et extérieur, respectivement de 2 000 personnes et 5 000 personnes. Cependant, cette jauge ne s’appliquerait pas aux meetings politiques.
Sur Franceinfo ce 27 décembre, l’ancien ministre de l’Intérieur Brice Hortefeux (LR) a estimé qu’il faut fixer au minimum des jauges. "Les grands meetings, comme ceux de Jean-Luc Mélenchon et d’Éric Zemmour, ne pourront plus se tenir", disait-il. En effet, ces deux meetings ont avaient accueilli, le 5 décembre dernier, respectivement 4 500 et 13 000 personnes.
En France, le nombre de contaminations bat des records. Chaque jour, en moyenne 68 000 nouveaux cas sont déclarés, soit une hausse de 33 % par rapport à la semaine dernière.
Ces meetings sont problématiques, car le pass sanitaire n’y est pas obligatoire. Le Conseil constitutionnel a, en effet, jugé cette contrainte anticonstitutionnelle. "Le pass sanitaire ne peut pas être exigé pour l’accès à des réunions publiques", a-t-il précisé dans une décision rendue le 9 novembre dernier.
Les professionnels de santé ont indiqué que les meetings sont une machine à cluster. "Le virus se fout de la Constitution. Au bout d’une demi-heure, les gens ont le masque sous le menton", a lancé le chef du service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital Trianon Gilles Pialoux.
Le professeur Éric Caumes s’est aussi positionné contre la tenue de ces grands meetings. "Honnêtement, je pense que les hommes politiques doivent sérieusement se poser la question de continuer la campagne électorale dans les semaines qui viennent (…)", a expliqué l’infectiologue à La Pitié Salpétrière sur CNEWS.
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