Menacé de censure par la gauche et l’extrême droite, le Premier ministre Michel Barnier a écarté la possibilité d’une démission de sa part.
Michel Barnier a lancé un avertissement solennel ce mardi 26 novembre sur TF1 au sujet des conséquences économiques potentielles d’une motion de censure visant son gouvernement. Le Premier ministre a souligné les dangers d’une instabilité politique renforcée, notamment pour les marchés financiers. Si son gouvernement tombe, "il y aura une tempête probablement assez grave et des turbulences graves sur les marchés financiers", a-t-il prévenu. Pour éviter l’accroissement du déficit, il envisage de recourir au controversé article 49.3 de la Constitution pour faire adopter le budget.
Face à la menace de l’opposition de gauche et d’extrême droite, Michel Barnier a exprimé son inquiétude quant aux taux d’intérêt élevés auxquels la France doit recourir à des prêts pour financer sa dette. "Nous empruntons déjà très haut nos taux d’intérêt, les taux d’intérêt que nous sommes obligés de respecter pour financer notre dette avec des investisseurs chinois ou américains.", a souligné le chef du gouvernement. Selon lui, la dépendance accrue de la France envers des investisseurs étrangers, notamment chinois et américains, renforce la nécessité d’une stabilité politique.
Depuis sa nomination en septembre pour succéder à Élisabeth Borne, Michel Barnier s’efforce de gérer les conséquences de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Emmanuel Macron. Son mandat est marqué par une crise politique où l’équilibre entre réformes nécessaires et acceptation parlementaire reste précaire. Cependant, il a exclu toute possibilité de démission, réitérant son engagement à mener les réformes budgétaires indispensables malgré les pressions politiques.
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